D’or et de sang de Catherine Hermary-Vieille

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auteur : Catherine Hermary-Vieille
édition : Albin Michel
sortie : octobre 2016
genre : roman historique

Le récit s’ouvre sur la mort du roi de France Henri II (fils de François 1er) dont l’œil fut transpercé d’une lance lors des joutes organisées lors des festivités données en l’honneur du mariage de l’un des nombreux enfants qu’il eut avec Catherine de Médicis. Celle-ci est pétrie d’astrologie, aimant s’entourer de mages versant dans les sciences occultes, Nostradamus en tête, qui avait d’ailleurs prédit la fin atroce d’Henri II qui après 10 jours d’agonie s’éteindra à l’âge de 43 ans.

C’est donc son aîné, François II qui monte sur le trône avec sa jeune épouse Marie Stuart pour un règne éphémère de 16 mois. François II succombe à son tour probablement d’une otite infectieuse sans laisser d’héritier. Alors que Marie Stuart repart pour l’Ecosse, c’est Charles IX, encore un enfant, qui succède à son frère. Une bonne dizaine d’années plus tard, il meurt à son tour sans laisser d’héritier et la couronne échoit au frère suivant : Henri III. Malgré un mariage heureux avec Louise de Vaudémont, celui-ci restera stérile et à la mort d’Henri III , la branche des Valois s’éteint et la couronne de France passe aux Bourbons dont Henri IV est le premier d’une longue série de souverains.

C’est aussi le siècle des guerres de religion et de batailles intestines. Les enfants de Catherine se détestent, formant des coalitions pour détrôner celui qui détient ce pouvoir tant convoité. Finalement, la malédiction des Valois était peut-être de leur propre fait. Ce fut leur malédiction de ne pas réussir à s’entendre et à faire cause commune, ils ont, en fin de compte, été les artisans de leur propre perte.

Catherine Hermary-Vieille nous replonge dans un siècle de magnificence pour suivre le destin de l’une des plus illustres familles d’Europe, dont la cour était l’une des plus brillantes qui occulte en réalité un véritable nid de vipère, fait de souverains faibles et influençables, de courtisans nourrissant force complots, d’une reine-mère qui s’accroche au pouvoir avec une prose parfois un peu lourde. L’écriture est belle mais manque parfois un peu de développement.

Avec D’or et de sang, on se situe à mi-chemin entre le roman historique et la biographie. L’auteure peine parfois à lier ces deux aspects pour former un tout cohérent. Cependant, pour ceux qui aiment l’Histoire et ne connaissent pas encore cette tranche de l’histoire de France, l’ouvrage mérite que l’on s’y attarde. Pour les autres, ce ne sera malheureusement que du réchauffé.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine