Constellations au Public

De Nick Payne, mise en scène de Pietro Pizzuti, avec Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux.

Du 12 mai au 27 juin 2015 à 20h30 au Théâtre Le Public

Constellations, c’est un spectacle où l’on rit beaucoup mais où l’on pleure aussi. Les acteurs sont si convaincants dans leurs rôles que toutes les émotions, tous les sentiments bons ou mauvais entrent en résonnance avec nous pour la simple raison que l’on se reconnait dans ces personnages. Nous avons tous vécu des histoires d’amour, des rencontres qui meurent avant d’avoir commencé, nous nous sommes tous pris un râteau au moins une fois, nous avons tous eu l’air stupide, pas à notre place, nous avons fauté, pleuré et ri…

Roland, apiculteur, et Isabelle, astronome, se rencontrent et déroulent devant nous une partie de la multitude de facettes que présente les relations amoureuses jusqu’à leur fin ultime.

On passe par les différentes étapes d’une relation : la rencontre, la découverte de l’autre, la passion, la trahison, l’éloignement, la rupture, le pardon, le mariage, les décisions déchirantes, la mort. Seul état qui peut séparer des êtres qui s’aiment. Mais c’est toujours l’amour qui domine tout.

Et chaque histoire d’amour est différente, chaque personne réagissant différemment à certaines situations selon son vécu. L’avenir n’est basé que sur nos actes et les conséquences en sont le résultat.

Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux nous livrent une performance précise changeant de personnages et d’expressions comme de chemise. Oh bien sûr, Isabelle reste une femme et Bernard reste un homme, mais les infimes variations d’intonations modifient la personnalité des acteurs et changent complètement le dénouement de l’histoire. Comme s’il y avait une multitude d’univers différents et que chaque histoire s’y déroulait et s’y concluait de manière distincte.

Si la conformation de la salle des voûtes avec ses deux rangées de colonnades n’offrent pas la meilleure visibilité qui soit, les deux acteurs emplissent l’espace faisant de ce handicap si pas un atout, du moins un élément essentiel du décor. Un spectacle à la fois drôle et émouvant, récompensé par le prestigieux Harold Pinter Award et couronné meilleure pièce de l’année par le London Evening Standard en prolongation au théâtre Le Public jusqu’au 27/06/2015. A ne pas manquer.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.