[BIFFF 2024: jour 9]: du psychédélique qui part sur la Lune et des effets speciaux trop réels…

The Moon, un coréen sur la Lune et beaucoup d’imprévus

5 ans après une mission qui tourne mal et coûte la vie à ses astronautes, la Corée retente le coup d’envoyer des hommes sur la lune. Avec un tout nouveau vaisseau et une toute nouvelle équipe, l’expérience doit être moins foireuse que la précédente, les experts sont parés à toutes éventualités. Sauf à la mort de deux des trois astronautes par une tempête solaire alors qu’ils réparent un bidule cassé quelque part à l’extérieur de la station. Pas de chance celui qui survit c’est le seul qui ne sait pas piloter le vaisseau puisqu’il n’est pas vraiment astronaute mais plutôt militaire. Et comme le monde est petit c’est aussi le fils d’un des deux techniciens et chef de vol de l’expédition ratée d’il y a 5 ans. Perdu tout seul dans l’espace, le militaire/astronaute en devenir va être aidé à distance par l’ancien collègue et ami de son père. L’entraide internationale n’est pas vraiment réactive, encore une fois les méchants américains ne sont pas motivés à aider voir pour le coup carrément sauver la vie de quelqu’un.

Réalisé par Kim Yong-hwa, également réalisateur de Along With The Gods 1 et 2, déjà projetés au BIFFF en 2018 et 2019, The Moon ne se démarque malheureusement pas des autres films du genre expérience spatiale à problèmes. L’histoire est basique et cohérente et les effets spéciaux encore assez corrects mais malgré ça l’intrigue ne retient pas tant que ça l’attention. Après le retournement de situation de trop, tout, mais vraiment tout ce qui peut mal se passer se passe mal et le pauvre astronaute est vraiment retourné dans tous les sens pendant la moitié du film, on a envie d’accélérer un peu vers la fin.

Le film subit quelques longueurs (2h09 tout de même) surtout vers la fin. Celle ci étant assez larmoyante et finit vraiment sur une bonne note d’entente internationale et d’humanité restaurée tout de fois peu crédible. Une bonne solution est de voir le film sans trop d’attente et en oubliant tout ce que vous avez vu de semblable dans le style de film.

Mourir or not mourir, une bonne comédie à ne pas manquer!

Après le flop de son premier film et une humiliation public à la télévision en prime, Stan apprend qu’il lui reste 3 mois à vivre. Seule solution pour guérir : réaliser un nouveau film. Il rassemble une équipe en deux deux, reprend son producteur mysogine et toujours fâché qui lui impose l’acteur principal, William, un fils de riche insupportable et qui, en plus, joue très mal. Stan sera aidé dans sa réalisation par Mathilde, une assistante hyper fan de son film précédent et qui rêve de devenir actrice, Marcus, un preneur de son chill et bonne ambi, et Andrea une cadreuse rigolote avec une répartie parfaite face aux remarques lourdes. S’ajoutent à eux deux cameramen stagiaires qui filment tout, vraiment vraiment tout. L’équipe est réunie, le tournage commence et Stan se rend compte que tuer les figurants pour de vrai rend beaucoup mieux à la caméra…

Mourir or not mourir est une vraie bonne comédie française comme on n’en voit pas assez souvent. Le film réussit totalement son effet de faux documentaire à la The Office, entre regards discrets à la caméra pour souligner une absurdité et cadrage approximatif mais réaliste de tous les moments où on le réalisateur à déjà crié coupez. Il semblerait que Thomas Combret et Anaïs Cavé, les réalisateurs, scénaristes et acteurs du film, aient déjà compris l’ambiance du BIFFF avant même d’y projeter leur films tellement l’ambiance collait bien. Foncez si vous avez l’occasion de le voir !

Schirkoa, une dystopie aux allures psychédéliques

Dans la cité-état de Schirkoa les habitants vivent tous avec un sac papier sur la tête et un numéro dessus, seule marque d’identité qu’ils possèdent. De cette manière l’égalité se veut totale entre les citoyens, le tout sous la supervision de leur dieu Lord O. Une vague de protestation se fait tout de même entendre au loin, on parle d’Anomalies, des êtres humains mutants possédant des cornes ou des ailes qui sont traqués et leur défenseurs qui veulent brûler le conseil. C’est dans cette ambiance tendue que 197A, un employé classique et jeune politicien vit. On lui dit qu’une autre vie est possible, sans sac et sans dictature dans la ville de Konthaqa. 197A n’est pas convaincu mais va finir par s’y retrouver, plutôt par contrainte et y rencontre les Anomalies vivant en toute liberté dans un univers psychédélique voire carrément bordélique.

Film adapté d’un court métrage d’animation éponyme sorti 2016 et ayant gagné plusieurs prix, c’est le premier film du réalisateur indien Ishan Shukla. L’animation est très bien réalisée et permet de créer des univers beaux et originaux, chaque ville ayant une influence géographique différente. L’intrigue à de bonnes bases, le côté dystopique du film est bien pensé mais ça part un peu dans tous les sens quand 197A se retrouve à Konthaqa, entre secte, grand gourou et festival psytrance psychédélique. Malheureusement le côté spirituel et symbolique prend beaucoup de place plus le film avance et rend la fin un peu longue et avec beaucoup de dialogues.

A propos Anaïs Staelens 63 Articles
Responsable de la rubrique Arts/Expos Journaliste du Suricate Magazine