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    When Animals Dream de Jonas Alexander Arnby

    when animals dream affiche

    When Animals Dream

    de Jonas Alexander Arnby

    Drame, Fantastique

    Avec Lars Mikkelsen, Jakob Oftebro, Sonja Richter, Mads Riisom, Gustav Dyekjaer Giese

    Sorti le 18 février 2015

    En 1913 sortait The Werewolf d’Heny Mac Raey. Pour la première fois, le thème du loup-garou, dont on trouve trace déjà depuis l’antiquité grecque, faisait ainsi son apparition cinéma. Depuis lors, une bonne centaine de films et de séries se sont attaqués à ce mythe universel. C’est que cette créature issue de la nuit permet d’exprimer l’animalité et la férocité, refoulés par la civilisation et cadenassés par le sur-moi, qui se tapissent au sein de chaque individu.

    Les interprétations, allant par exemple jusqu’à évoquer le traumatisme laissé par le passage de l’homme-cueilleur à l’homme-chasseur sont nombreuses. Elles expliquent en partie le succès de ce personnage surnaturel qui, bien qu’il ait été abondamment sollicité, n’a jamais été aussi bien exploité que dans When Animals Dream. Jonas Alexander Arnby propose ici une des lectures les plus poussées et plus complètes du mythe qu’il campe dans un petit village du Danemark aux landes brumeuses. On y retrouve Marie qui vit en compagnie de son père et d’une mère atteinte par une mystérieuse maladie la confinant à la chaise roulante. Lorsqu’elle commence à travailler, Marie est la proie de harcèlements continus de la part de ses collègues qui éveillent quelque chose au fond d’elle…

    Changements dus à l’adolescence, instincts de protection qui ressurgissent face aux dangers mais aussi poids de l’hérédité, moyen de marquer sa révolte, étrangeté qui attisent la haine et suscite le rejet, sexualité… le thème du loup-garou est ici convoqué en tant que métaphore de l’humanité, ici représentée par une Marie qu’interprète superbement Sonia Sul.

    À propos, il faut remarquer que le choix d’une (anti ?)héroïne plutôt que d’un héros parait des plus judicieux en ce qu’il permet d’inverser le mythe de la belle et la bête et de déconstruire ainsi les stéréotypes liés au genre. Une fois n’est pas coutume, la femme est donc enfin acceptée telle qu’elle est, pour sa beauté intérieure et non pour son apparence.

    Le thème du loup-garou est lui aussi abordé sous un nouvel angle de vue. Loin de toute diabolisation et grâce à l’intérêt porté par le réalisateur à l’aspect psychologique de son personnage principal, il occupe désormais tant la place de la victime que celle du prédateur…

    Autre nouveauté, When Animals Dream se déroule à l’heure actuelle et prend place dans un quotidien réaliste que ne vient pas perturber le traitement plutôt neutre de l’image. Oubliez la pleine lune, l’aconit et les rituels sataniques : l’on a ici l’impression de se trouver face à un drame social qui décrirait une maladie plutôt que de regarder un film d’horreur.

    En fin de compte, avec sa finesse et son intelligence, When Animals Dream garde ses distances avec le genre de l’effroi. Pour autant, il n’en est pas moins dénué d’atmosphères troubles et d’une tension qui s’accroit au fur et à mesure que les minutes s’égrènent… Ne tardez plus, et venez vous aussi prendre la place du loup.

    Nassima Cherke
    Nassima Cherkehttps://rusbank.net/offers/microloans/5000-rubley
    Journaliste du Suricate Magazine where I need 1500 dollars now with bad credit helped loansonlineusa.net.

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