« A l’heure où parle la rose » : premier roman troublant

Titre : A l’heure où parle la rose
Autrice : Muriel Lecou Sauvaire
Editions : J’ai Lu
Date de parution : 23 octobre 2019
Genre : roman

Consultante et experte en management, Muriel Lecou Sauvaire a choisi de quitter la région parisienne pour s’installer entre Aix-en-Provence et Marseille, afin de se ressourcer et d’envisager son métier autrement. Pendant son temps libre, elle aime écrire des livres et A l’heure où parle la rose est son premier roman. Depuis, elle a publié deux autres livres avec Paris sous influence en 2018 et L’Homme indigo en 2019.

Pour ce premier ouvrage, l’autrice n’a pas choisi la facilité puisqu’il traite d’un sujet délicat et difficile. En effet, le personnage principal, Marianne, retourne à Lumiès dans la maison familiale après des années d’absence et la disparition mystérieuse de sa fille survenue dix ans plus tôt.

L’autrice alterne entre thriller, roman psychologique et parcours initiatique tout au long du livre et la comparaison avec Alice au pays des merveilles sur la quatrième de couverture est extrêmement intéressante. Nous pouvons faire un parallèle entre ces deux histoires avec le syndrome de l’irréel, la perturbation des perceptions et le fait que nous oscillons entre la réalité et le rêve.

La quête de Marianne est presque insurmontable et jalonnée par la douleur. Cependant, bien que le thème soit sombre, l’écriture est très belle et poétique. Nous sentons que les constructions de phrases et les mots utilisés ont été spécifiquement choisis et l’ensemble forme un écrin émouvant et bouleversant.

Parfois, il est difficile de percevoir où Muriel Lecou Sauvaire veut nous emmener entre la déraison de Marianne, la folie de certains personnages et les fleurs déposées et laissées à certains endroits. Mais, à notre grand étonnement, la fin nous apparaît soudainement limpide tant l’intrigue était subtilement ficelée. Une fois refermé, nous avons envie de relire ce livre afin d’analyser l’histoire sous un nouvel éclairage.