Very bad Christmas pour les co-papas de « Very Bad Dad’s 2 »

Very Bad Dad’s 2

de Sean Anders

Comédie

Avec Will Ferrell, Mark Wahlberg, Mel Gibson

Sorti le 22 novembre 2017

Le duo de choc est de retour pour la suite de cette comédie signée Sean Anders avec les mêmes promesses mais cette fois-ci d’autres invités au rendez-vous. Quand les grands-pères s’incrustent pour les fêtes de fin d’année, on s’attend à davantage de feux d’artifice.

Brad Whitaker, incarné par Will Ferrell, semble avoir désormais gagné l’affection, mais toutefois moins le respect, de ses beaux-enfants. Alors qu’il venait batailler pour l’amour de ces derniers, Dusty Mayron, sous les traits bodybuildés de Mark Wahlberg, apparaît sensiblement plus tendre mais par-dessus tout sincèrement lié d’amitié à son ancien rival. La paire de pères se partagent donc consciencieusement la garde et l’éducation des jeunes enfants tout en entretenant une camaraderie complaisante l’un envers l’autre. Cette nouvelle relation co-paternelle revendiquée comme telle par les protagonistes, apparaît cependant comme légèrement forcée dès le départ ; chacun trouve son compte en profitant à tour de rôle de moments en famille. Mais alors que Brad tente d’acheter l’estime des enfants non sans les assommer de trop d’attention, Dusty se retrouve souvent avec une longueur de retard. Entre double-fêtes scolaires, double-goûters et double-anniversaires, c’est l’arrivée de Noël qui force les deux morceaux de famille à agir normalement, à se rassembler et à vivre le temps des festivités tous ensemble. La cohabitation enthousiasme tout le monde jusqu’à l’arrivée de deux autres membres de la famille. À son mécontentement, Monsieur Mayron, modèle du père absent célibataire et machiste, interprété par nul autre que Mel Gibson suivi du père de Brad, aussi naïvement gentil que son fils, se convient à leur séjour.

Le film tourne alors autour de ce contraste exacerbé entre les liens pères-fils qui existent d’un côté virils, primitifs et dénués de sentiments, et de l’autre, exagérément sensibles et affectueux, dégoulinant de puérilité. S’ajoutent à cela de nombreuses gamelles à l’image du premier film, des confrontations et dialogues chargés d’autodérision et de spontanéité, quelques scènes tout bonnement dénuées de sens ou encore quelques clins d’œil interpellants.

Ce qui en fait au final, sans hésiter, sans réfléchir ou interpréter, une bonne comédie familiale. Et cela parce que, au-delà de la forme parfois ridicule, des clichés, du prévisible, le résultat répond simplement à nos attentes : on rit et sourit du début à la fin. Les Papas et Beaux-Papas en famille nous offrent une bonne dose d’humour dans un film que l’on a juste envie de regarder avec la nôtre.

A propos Fiona Varani 3 Articles
Journaliste du Suricate Magazine