Borgia comédie contemporaine au Théâtre Royal du Parc

Un texte de Thomas Gunzig, mise en scène de Jean-Michel d’Hoop, avec Cyril Briant, Sébastien Chollet, Bruce Ellison, Pierre Jacqmin, Emmanuelle Mathieu, Héloïse Meire, Fabrice Rodriguez, Anne Romain, Coralie Vanderlinden et Isabelle Wéry.

Du 5 mars au 4 avril 2015 à 20h15 au Théâtre Royal du Parc

Surtitré en anglais et en néerlandais

Pour Borgia, comédie contemporaine, Jean-Michel d’Hoop, entouré de 10 comédiens, a décidé de faire appel au savoir-dire du dramaturge Thomas Gunzig, au savoir-faire de Natacha Belova pour la confection de marionnettes ainsi qu’aux talents du multi-instrumentaliste et bricoleur sonore Pierre Jacqmin et du cinéaste expérimental Yoann Stehr.

Ce soir-là, pour s’endormir, une petite fille demande à sa grand-mère de lui raconter une histoire mais pas une simple histoire : une histoire qui ne se termine pas. « Une histoire qui ne se termine pas ?… Peut-être… Peut-être que j’en ai une… Mais c’est une histoire un peu spéciale » répond la vieille femme. Curieuse la petite fille écoute attentivement le récit de sa grand-mère qui était autrefois une petite fille qui demandait également qu’on lui raconte des histoires interminables, une petite fille qui ne savait pas encore que savoir ne sert à rien… A moins que.

L’histoire de Borgia, des Borgia, c’est l’histoire d’une famille, celle de plusieurs familles, celles que la vieille femme a rencontrées, choisies, aimées et puis détestées. C’est le récit de vie d’une petite fille devenue femme et puis vieille femme. Borgia, comédie contemporaine se construit autour de 6 chapitres – comment on quitte une famille, comment on se trompe de famille, comment on trouve une famille, comment on perd une famille, comment on se passe d’une famille et comment on fabrique une famille –, autour des questions d’une petite fille et des souvenirs de sa grand-mère.

Entre présent et passé, entre animé et inanimé, entre vie et mort, entre la naïveté d’un enfant et l’incrédulité d’un adulte, entre le début et la fin de l’histoire, un monde se crée, une famille avec un grand F se déforme et se reforme, celle dont font partie la petite fille et la vieille dame. Sur les planches du Théâtre Jean Vilar, Michel d’Hoop, lui, crée un spectacle dans lequel il mêle comédiens et marionnettes, théâtre et cinéma et enfin s’amuse à entremêler l’histoire des Borgia à la nôtre. En l’instant d’une rencontre ou d’une réplique, il passe du comique au tragique, d’une famille à l’autre, de la leur à la nôtre. Les 10 comédiens endossent tour à tour les différents rôles comme si ceux-ci n’étaient assignés à aucun d’entre eux ou plutôt comme si chaque rôle pouvait être le leur, au fond le nôtre. Les 5 comédiennes sont cette petite fille en robe jaune qui grandit, qui commence à réfléchir, qui accepte de dormir et de faire des rêves et qui aspire tout à coup à les réaliser.

Oui, l’histoire que cette vieille dame raconte à cette petite fille est interminable ! C’est la nôtre, la vôtre, celle de toutes les vieilles dames et de toutes les petites filles. C’est en tout cas l’histoire que les vieilles dames, avant de s’endormir, désirent raconter à leur petite-fille, lasses des récits de loups et de princesses, de chiens et de tristesses qui ont jalonné leur enfance.

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