The Man Who Knew Infinity, encore un biopic de matheux

the man who knew infinity poster

The Man Who Knew Infinity

de Matt Brown

Biopic, Drame

Avec Dev Patel, Jeremy Irons, Toby Jones

Sorti le 17 août 2016

cinema 14

Les biographies de « matheux » ont définitivement la cote au cinéma ces derniers temps. Après Imitation game (2014) sur la vie et la mission d’Alan Turing lors de la Deuxième guerre mondiale, et Une merveilleuse histoire du temps (2014) sur la vie de Stephen Hawking, The Man Who Knew Infinity nous plonge un peu plus dans l’univers des chiffres (et les chiffres de l’univers).

Le film raconte l’histoire du génie mathématique Srinivasa Ramanujan. Autodidacte issu d’un milieu modeste à Madras, en Inde, Ramanujan intègre Cambridge sous la supervision du Professeur G.H. Hardy, dont il deviendra l’ami. Sans formation traditionnelle, et malgré un décès précoce, Ramanujan aura le temps d’apporter d’inestimables contributions aux mathématiques et d’en repousser les limites.

Des personnages manichéens à la photographique soignée et lisse en passant par la musique de fond omniprésente pour jouer sur nos émotions, The Man Who Knew Infinity est un film biographique tout ce qu’il y a de plus conventionnel. Le film est aussi très clairement destiné à un public occidental : tous les dialogues, même entre Indiens, sont en anglais, et on nous épargne un trop dérangeant mariage précoce, selon la tradition, entre Ramanujan et une fillette, remplacée par une jeune femme.

Malgré ces défauts de « bon élève », The Man Who Knew Infinity fonctionne : nous nous laissons manipuler par la réalisation agréable en nous réjouissant des efforts et des succès des protagonistes ou nous désolant de leurs difficultés. Dev Patel (Slumdog Millionaire, 2008) et Jeremy Irons forment un duo attachant, complété par la bienveillance de Toby Jones. La bonne nouvelle est aussi qu’à l’instar d’autres films sur des domaines pointus, pas besoin d’être soi-même une bête des mathématiques pour suivre l’histoire.

Le film se laisse donc regarder, mais est trop classique pour nous emmener vers l’infini et au-delà. Alors on en reste là.

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