Stone Junction de Jim Dodge

auteur: Jim Dodge
édition: Super 8
sortie: octobre 2017
genre: science-fiction

Après la mort de sa mère dans des circonstances explosives mais pour le moins étranges, Daniel intègre l’AMO, une association de magiciens hors-la-loi et y suit une formation auprès de différents maîtres. Il apprendra ainsi la méditation avec Wild Bill, comment lâcher prise en compagnie de Mott qui possède un penchant certain pour toute drogue ou autre produit permettant d’atteindre un état de conscience altéré – état qu’il ne quitte d’ailleurs jamais -, le jeu en raflant des centaines de millier de dollars en parcourant les tables de poker de toute l’Amérique et l’art du déguisement avec un certain Jean Bluer. Mais toute cette formation, qui semble décousue pour Daniel a un but ultime, apprendre à devenir complètement invisible. Son dernier mentor Volta, éminent membre de l’AMO, lui donne les clefs pour atteindre l’invisibilité et lui demande ensuite de voler un Diamant de la taille d’une boule de bowling dont il pense que, s’ils en résolvent les mystères, ils pourront percer à jour certaines vérités.

Le vol réussi au-delà de leurs espérances mais Daniel est de plus en plus happé par la force d’attraction du Diamant. Sa capacité à se rendre invisible est aussi une malédiction, il pourrait se perdre dans l’autre dimension et ne jamais en revenir. Bientôt, il n’arrive plus à se séparer de cette mystérieuse pierre précieuse passant des heures à disparaître avec elle pour à nouveau voir cette spirale lumineuse qui se développait en son centre. Daniel arrivera-t-il à se libérer de l’emprise du Diamant pour rechercher le meurtrier de sa mère?

Si l’on a effectivement affaire à un roman d’apprentissage, on ne voit cependant pas trop où Jim Dodge veut nous emmener durant son développement d’intrigue. Si, Stone Junction ne changera pas votre vie, comme le prétend le quatrième de couverture, il n’en reste pas moins facile à lire et se révèle être une bonne distraction mais sans plus. Il faut avouer que l’on en attendait beaucoup, l’ouvrage étant présenté comme étant: “le premier classique de Jim Dodge promis à devenir culte”, et vendu comme authentiquement magique, on est un peu déçus. De magie, il n’y en a pas vraiment. Exit animaux fabuleux, formules magiques et autres sortilèges qui explosent en gerbes d’étincelles colorées et magiciens qui évoluent dans une ambiance gothique. Jim Dodge a probablement voulu intégrer une forme de magie que l’on pourrait qualifier de « moderne » dans le monde actuel. Le problème, c’est que cela annihile d’emblée le concept de merveilleux et le récit se révèle donc un peu trop terre-à-terre et se rapproche beaucoup plus des polars que de la science-fiction.

Mais bon, peut-être qu’en fin de compte le message à lire entre les lignes c’est que l’on peut trouver de la magie partout, dans chaque apprentissage, chaque rencontre, chaque expérience au travers de petites vérités qui parleront à tout le monde.

 

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine