Seven Spires : Solveig

 

 

Voici les Seven Spires, un groupe aux multiples talents qui a fortement retenu notre attention.

Formé en 2013 et originaires de Boston dans le Massachusetts, ce quatuor n’a pas chômé et a déjà sorti un premier EP en 2014 baptisé The Cabaret Of Dreams. Après de nombreuses prestations, les voici de retour avec cette fois un album intitulé Solveig.

Tous issus du célèbre collège de Berklee, les Seven Spires ont déjà un bagage conséquent et nous démontrent leur talent au travers de ces quelques quinze chansons incroyables. Car, il faut le souligner, pour un premier album, les quatre nous offrent un véritable chef-d’œuvre.

Le groupe se décrit comme faisant partie du Theatrical Metal, un genre très particulier qui allie différents genres et qui demande surtout beaucoup de technique afin de proposer des compositions très variées. Mais, surtout, un chant des plus versatiles qui soit.

Dans Solveig, le groupe nous embarque avec eux à bord de leur trois mats pour un périple des plus mystérieux à travers le métal symphonique, le death, le gothique et j’en passe. Autant dire que ce disque va vous secouer et vous faire vibrer comme jamais.

A la barre du navire, on retrouve la chanteuse Adrienne Cowan, le guitariste Jack Kosto, le bassiste Peter Albert de Reyna et le batteur Chris Dovas.

 

 

Le disque s’ouvre sur une introduction instrumentale nommée The Siren. Une musique très séduisante qui gagne en intensité à chaque instant. L’orchestration est magnifique et la transition vers Encounter qui suit se fait de manière si naturelle que l’on ne s’aperçoit pas du changement de chanson.

Telle une sirène, Adrienne attire notre attention avec une voix douce et captivante avant que le groupe entre en scène. On remarque de suite le talent incroyable du combo.

Le guitariste Jack Kosto est très brillant aussi bien rythmiquement que lorsqu’il s’agit de faire du shredding. Une rythmique qui est davantage appuyée par le batteur et le bassiste qui font un travail magnifique. Mais ce qui ressort le plus de l’ensemble est le talent unique d’Adrienne Cowan qui nous offre tantôt une puissance vocale hors du commun tantôt une douceur bienvenue sur certains passages.

 

 

On poursuit avec l’un des titres phares de l’album : The Cabaret Of Dreams. Le titre a de quoi déconcerter de par son contraste entre la puissance de certains passage, le côté cabaret qui ressort dans le genre ici proposé et enfin, le chant oscillant entre  langoureux et rageur selon les moments. Adrienne nous prouve qu’elle peut d’ailleurs monter extrêmement haut lorsqu’elle pousse ces cris.

 

 

On repart sur quelque chose plus dans le style de Kamelot avec Choices. Une superbe composition dotée d’un thème très prenant qui est d’ailleurs une autre qualité du groupe.

Outre les orchestrations très travaillées, il y a toujours un fil rouge avec des thèmes qui se retrouvent à différents endroits du disques ce qui amène davantage de cohérence à l’ensemble de l’album. Adrienne offre aussi une prestation vocale extraordinaire à la fin de cette chanson, passant des cris suraigus au growl profond. Décidément, cette dame en a beaucoup sous le capos.

On passe à 100 Days qui est une balade fort sympathique. En effet, après les titres puissants du début, il est bon de se poser un peu et apprécier une douce mélodie.

Et très vite, on reprend la route du power metal avec Stay. Là aussi , les Seven Spires sont redoutables.

The Paradox est aussi l’un des titres phares de Solveig avec ce growl tonitruant d’Adrienne. Plus extrême que les autres chansons, ce morceau ressort clairement du lot.

 

 

Serenity est assez intéressant avec ce contraste du style « La Belle et la Bête ». Depth nous plonge dans quelque chose de plus aéré et mélodieux. La basse est fortement mise en avant et l’on a là un savant mélange de mystère et de puissance dans cette composition où, une fois de plus Adrienne repousse les limites de ses possibilités.

Distant Lights est quant à lui un morceau plus up tempo et mélodique qui ravira les fans du genre. Mais l’on appréciera davantage Burn pour son côté métal symphonique et death très prononcé. Un titre qui fera sans conteste des ravages en live.

Le disque s’achève sur Ashes. Une introduction très douce orchestrée magnifiquement qui se poursuit par du rock plus abordable que les précédents titres.

Enfin, Reflections nous est proposé comme un melting pot des différentes orchestrations de l’album. Une manière brillante de fermer ce magnifique disque.

En offrant Solveig au monde, les Seven Spires donnent un sacré coup dans la fourmilière du monde du métal et on ne peut qu’aduler un tel talent.

Brillants à tous niveaux, les quatre nous étonnent sur chaque morceau et on sent qu’un travail colossal fut mené ici pour mettre bout à bout ces quinze plages.

Voilà certainement l’un des meilleurs albums de l’années dans un genre en constante évolution.

 

Note : 9/10

 

Pour en savoir plus sur le groupe, rendez-vous sur leur site en cliquant ici.

 

A propos Christophe Pauly 485 Articles
Journaliste et photographe du Suricate Magazine