Rétrospective Apichatpong Weerasethakul au cinéma Galeries – Exposition « Memorandum »

Rétrospective / Exposition / Performance Apichatpong Weerasethakul

Du 12 avril au 29 mai 2016

Kunstenfestivalarts et Cinéma Galeries, Galerie de la Reine 26 – 1000 Bruxelles

Dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts et de la présentation de la performance inédite Fever Room au KVS en mai, le cinéma Galeries organise une rétrospective des films d’Apichatpong Weerasethakul ainsi qu’une exposition conçue spécialement par le cinéaste-vidéaste pour l’espace des Galeries.

Rétrospective

En douze séances, dont une exceptionnelle durant laquelle son quatrième long métrage, Tropical Malady, sera projeté en plein air en Forêt de Soignes, cette rétrospective dressera un tableau exhaustif de la filmographie du cinéaste thaïlandais, à travers ses longs mais également ses courts métrages. Ces derniers seront compilés en quatre séances distinctes dont l’une sera accompagnée d’une Master Class.

C’est l’occasion de se plonger dans la carrière et dans l’univers de cet artiste qui a souvent brouillé les pistes entre pratique du cinéma et de la vidéo, entre projections en salle et installations. Il sera particulièrement intéressant d’observer ce rapport trouble à l’occasion de la présentation de ses courts métrages, dont il dit lui-même qu’ils peuvent êtres vus de manière interchangeable comme des films ou des installations, et qu’il préfère qu’on les considère comme des « lumières ».

Exposition « Memorandum »

Pour cette expo en forme de regard en arrière, Apichatpong Weerasethakul a repris plusieurs de ses installations réalisées depuis ses débuts – la plus ancienne date d’il y a 17 ans – et les a mises en scène et en espace selon les dispositions du lieu : les caves dédiées aux expositions du cinéma Galeries. L’endroit se prêtait mieux que n’importe lequel à son travail, tant on y entre et on y déambule un peu comme dans la grotte d’Oncle Boonmee, l’un des vecteurs d’images les plus marquants de son cinéma.

Lors de l’entrée dans l’exposition, plusieurs phrases sont mises en exergue, soulignant l’importance des images et de la possibilité de toujours s’en créer de nouvelles, rien qu’en fermant les yeux. On entre donc dans un endroit hors du temps, dans une obscurité proche de celle du sommeil où les quelques lumières proviennent de ces images projetées.

Pour qui a déjà découvert Weerasethakul par le cinéma, se promener dans cette exposition revient presque à déambuler dans un film et offre une expérience à part entière. On y croise des choses familières, des gens qui dorment et ce qu’ils rêvent, des temples bouddhistes et même Tilda Swinton. Le temps y est assez relatif, et on pourrait y passer aussi bien vingt minutes que des heures entières, perdus dans les méandres de cette grotte recréée, à regarder des feux d’artifices en (presque) 3D, projetés à travers un écran translucide.

La description d’une telle exposition est compliquée mais elle est surtout destinée à encourager de s’y rendre, d’y projeter ses images rêvées et ses expectations, de se faire son expérience propre pour ensuite mettre dessus ses mots à soi.

Consultez la programmation de la rétrospective sur le site du cinéma Galeries : http://www.galeries.be/retrospective-exposition-performance-apichatpong-weerasethakul/

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