The Resistance : Et tu blastes blastes blastes, c’est ta façon d’aimer.

Amateur de metal extrême à la sauce suédoise, The Resistance est fait pour toi. D’ailleurs, si tu apprécies vraiment ce style, ce nom devrait t’être familier. On retrouve en effet dans le groupe quelques-uns des grands noms de la scène, comme l’ex In Flames Jesper Strömblad, le crieur de The Haunted Marco Aro et l’ancien marteleur de Kaamos et Grave Chris Barkensjö.

Après un premier album intitulé Scars sorti en 2013, The Resistance nous présente aujourd’hui son nouveau mini-album Torture Tactics. Mini-album, on pourrait penser le contraire en regardant la track list composée de dix titres, mais parmi ceux-ci, seuls six sont des nouveautés, les quatre autres étant déjà présents sur l’EP précédent du groupe Rise from Treason ou sur Scars. Nous ne parlerons donc pas de ces 4 morceaux, la démarche de combler un album par du matériel récent déjà existant étant légèrement douteuse. Mais soit, c’est parti pour le monde de Candy

Le CD à peine inséré dans le lecteur, on comprend vite ce que le groupe a voulu faire : en mettre plein les oreilles à son public. Soutenu par une batterie apocalyptique, For War le premier titre envoie son flot de haine, d’agressivité et de guitares gonflées à bloc. Tous les ingrédients sont présents pour faire quelques morts dans la fosse. Les quatre morceaux suivant respectent ce même shéma, ou efficacité guitaristique et violence sont les maîtres-mots.

Mais tout n’est pas parfait dans l’enfer des bisounours. Car oui ça claque, c’est efficace, mais rien ne surprend vraiment et le résultat est au final très classique. Le point fort du groupe, le jeu de batterie, finit lui aussi par montrer ses faiblesses. Taper comme un foufou sur ses futs, c’est sympa, mais certains morceaux auraient mérité des tempos un peu plus légers à notre gout . Le dernier morceau, Dying World, est une espèce de morceau atmosphérique comme At The Gates pouvait nous les pondre. Parfait pour cloturer un album, il n’est vraiment pas non plus inoubliable et transcendant.

The Resistance a donc voulu envoyer une grosse claque en matière de vitesse et de haine à son public, ce qu’il parvient au final seulement à moitié à faire. En concert, ça roxera certainement du poney, mais il manque de subtilités et d’écriture pour nous faire totalement apprécier cette galette.

Un album entier est attendu pour avril – mai 2015 , on ne manquera pas de vous en reparler

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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