N’appelle pas à la maison de Carlos Zanon aux éditions Asphalte

n'appelle pas a la maison couverture

auteur : Carlos Zanon
éditions : Asphalte
date de sortie : avril 2014
genre : Polar

Barcelone…. un arnaqueur et un père divorcé espionnant sa maitresse. Carlos Zanon nous dépeint la vie détricotée de ces deux oubliés à qui la vie ne sourit pas avec un style plutôt cru et direct. L’auteur saute d’un chapitre à l’autre à l’un et l’autre protagoniste, racontant tour à tour l’histoire de Bruno l’arnaqueur invétéré et celle de Max, le père divorcé vivant dans un semi-rêve et s’accrochant à des chimères.

Bruno a monté sa propre entreprise, plutôt florissante. Il joue avec le risque et côtoie fréquemment le danger. Son business porte sur les relations commerciales et l’attention donnée à un gros portefeuille de client. Pour faire plus simple, Bruno est maitre-chanteur. Accompagné de Raquel, la junkie lui servant de copine, et de Christian, son demi-frère, es trois larrons repèrent des couples illégitimes et établissent le tarif en fonction du type de voiture et des vêtements portés. Commence alors un engrenage savamment calculé afin de soutirer ni trop peu ni trop d’argent « à ses pigeons » nouvellement apprivoisés.

Max a quant à lui fait foirer son couple à cause d’une collègue un peu trop à son goût. Du petit flirt à la relation suivie, il n’a fallu qu’un pas que Virginia, sa femme, a vite fait de découvrir. Abandonné dans une nouvelle qu’il tente d’apprivoiser, il essaie de faire des projets qui restent sans lendemain avec sa maitresse Merche. La liberté nouvellement obtenue de son amant semble la faire partir en courant, faisant de ce fait passer leur aventure dans la domaine du possible et du quotidien.

Tout aurait ou continuer comme sur des rails, si ce n’est que Bruno a deux nouveaux pigeons, qui ne sont autre que Max et Merche. A partir de ce moment-là, tout va capoter, aussi bien en ce qui concerne la liaison des deux amants que pour le petit commerce de notre observateur véreux…

Une véritable dégringolade décrite avec intelligence. N’appelle pas à la maison se transforme au fil de la lecture et fournit de plus en plus de stress au lecteur. Dommage qu’il faille attendre si longtemps avant que le récit ne devienne haletant et dynamique.

A propos Déborah Lo Mauro 221 Articles
Journaliste

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