Moonhead and the Music Machine d’Andrew Rae

Moonhead and the music machine couverture

scénario et dessin : Andrew Rae
éditions : Dargaud
sortie : janvier 2015
genre : Musique, fantastique, humour, teenage story

Joey Moonhead est un jeune adolescent tout ce qu’il y a de plus normal sauf qu’il a une lune en guise de tête. Evidemment, tous les élèves de son école, mis à part son amie Sockets, l’ennuie et lui lance tout un tas de quolibets plus désobligeants les uns que les autres. Alors, souvent, sa tête se détache de son corps et vagabonde dans l’espace. Jusqu’à cette fameuse réunion parents-profs où son titulaire dénonce son manque d’intérêt pour la classe. Ses parents décident alors de l’enfermer dans la chambre d’ami pour le punir et c’est là qu’il découvre plein de vieux vinyles ainsi qu’un tourne-disque. Après les avoir écoutés, Joey décide de construire son propre instrument de musique, délirant et avant-gardiste, dans l’atelier de son école : la Music Machine. Tout ça pour participer au talent show programmé quelques temps plus tard avec son mystérieux ami Ghostboy, gagner en popularité et surtout, attirer l’attention de la plus jolie fille de l’école.

L’histoire d’un ado, mal aimé par ses camarades de classe, qui trouve un exutoire dans la musique est assez banale. On y retrouve tous les éléments d’une « teenage story » : l’ado mal dans sa peau, le garçon populaire complètement imbuvable qui le persécute, la plus jolie fille accompagnée de ses sous-fifres qui se révèle être une garce patentée, l’amie fidèle qui reste un indéfectible soutien et une histoire qui se termine évidemment très bien. Un album très dense mais avec peu de textes, on en fait donc le tour assez rapidement. Si les textes sont si peu denses, c’est parce que la place est laissée à l’image. On a en effet de très belles planches colorées lorsque Joey rêve où joue de son instrument. Cependant, dans sa réalité, c’est-à-dire la majeure partie de l’album, les couleurs dominantes deviennent criardes, tristes et délavées.

On ne sait comment définir cet album qui nous laisse un peu sur notre faim. On s’attendait tout de même à mieux d’Andrew Rae connu dans le monde pour ses nombreux comics. A noter aussi, de belles planches avec des satires carrément surréalistes de pochette de vinyles de groupes de rock mythiques. Bref, c’est une jolie histoire mais trop banale, beaucoup de bonnes idées au départ mais qui ne sont finalement pas mises à exécution et un album très dense avec 80% de planches aux couleurs ternes pour 20% d’explosion de couleurs qui n’arrivent pas à contrebalancer le reste. Il en résulte un certain manque d’équilibre. Conclusion : les sentiments sont partagés.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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