Michel Gondry reste en France avec « Microbes et gasoil »

Crédit photo © L’écume des jours

Michel Gondry est l’un des rares réalisateurs français à s’être fait un nom outre-Atlantique. Avec Luc Besson et Alexandre Aja, le parisien a conquis un marché qui ne connait pas de limites, techniquement et financièrement parlant. Cette notoriété, Michel Gondry la doit principalement à ses réalisations de clips musicaux. Très actif dans les années 90 en travaillant pour des artistes comme Etienne Daho, Laurent Voulzy, IAM ou Lenny Kravitz, l’homme va exercer son art aux Etats-Unis en grande partie grâce à une collaboration précieuse, celle de Björk. La machine à succès était lancée. The Chemical Brothers, The White Stripes, Kylie Minogue, Kanye West ou encore Paul McCartney feront appel à son univers déluré.

Il n’en fallait pas plus pour que Michel Gondry soit attiré par le septième art. Avec un premier essai timide intitulé Human Nature (2001), il va réaliser Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004), Be Kind Rewind (2007), The Green Hornet (2011) et enfin L’écume des jours (2013). Ce dernier film a marqué son retour sur le sol hexagonal. Une coincidence ? Pas vraiment, puisque le cinéaste prépare un nouveau film en français intitulé Microbes et gasoil.

L’histoire de ce nouveau film est celle de deux amis très marginaux de 14 ans. Vivant dans leur propre univers, ils vont se mettre en tête de construire une voiture avec des éléments de récupération. Cette dernière terminée, ils partiront sur les routes en quête d’aventure. Pour la bande originale du film, le résident de Brooklyn fera à nouveau confiance à son ami Etienne Charry qui avait déjà signé la musique de L’écume des jours.

Parallèlement, Michel Gondry tente toujours de créer sa fameuse « usine de films amateurs » à Aubervilliers, même si le projet a déjà été rejeté une première fois par la ville avec pour motif qu’il serait trop coûteux (2,7 millions d’euros). Mais rien n’est encore fait puisque la ville va rencontrer à nouveau le réalisateur. Un projet qui rappelle évidemment l’histoire des films « suédés » du film Be Kind Rewind, où des amateurs décident de recréer les films par leurs propres moyens.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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