Mark Ronson : Uptown Special

Un peu de funk, ça vous tente ? Si la réponse est non, passez directement à la chronique suivante. Pour les autres, parlons de la dernière offrande de Mark Ronson . Producteur mondialement connu , DJ, guitariste ou encore chanteur, l’anglais n’en est pas à son coup d’essai avec Uptown Special. Au contraire, il a déjà connu quelques succès planétaires avec ses deux précédents opus  Version  et   Record Collection .

Habitué des featuring avec des artistes connus( Amy Winehouse, Lily Allen et Robbie Williams pour ne citer qu’eux ), Mark Ronson remet le couvert sur cet album. Il n’officie seul sur aucun des titres et prend grand soin de s’entourer de chanteurs de talent. Et pas n’importe qui, puisque l’on retrouve à titre d’exemples Bruno Mars ou Stevie Wonder sur la première et dernière plage du disque.

N’atteignant pas les 40 minutes, Uptown Special est constitué de 11 titres fleurant le bon vieux R&B et le funk. Car si Mark Ronson a bien un talent, c’est celui de moderniser légèrement ces styles anciens et leur redonner une seconde jeunesse.

L’ouverture de l’album est une petite déception. Avec Stevie Wonder aux manettes, on aurait bien pris un peu plus que 1 petite minute 38 de plaisir auditif. Kevin Parker, présent également sur les titres Daffodils et Leaving Fos Feliz, fait son entrée sur le très mélancholique Summer Breaking. Le rockeur psychédélique signe ici une très belle prestation et le morceau se laisse apprécier comme un coucher de soleil à Oia.

Le rythme s’accélère avec Feel Right, sorte de I Feel Good plus vulgaire interprété par le bad boy de rappeur Mystikal. Vous en voulez encore ? Arrive le déjà super célèbre Uptown Funk interprété par son ami Bruno Mars. Cet énorme tube doit être écouté comme un hommage décalé et délirant à un style qui ne se prend de toute façon pas souvent au sérieux.

 I Can’t Loose permet à Keyone Starr, une jeune découverte de Ronson de s’exprimer. Sympa, légèrement allumé mais pas inoubliable . Tout comme le reste de l’album d’ailleurs . Car si on prend du plaisir à l’écoute des autres titres, rien ne nous transcendera totalement comme on aurait pu s’y attendre. Certains morceaux, comme Crack in the Pearl de Andrew Wyatt en deviennent même assez dispensable.

Epinglons tout de même encore In Case Of Fire et son intro saturée, redonnant encore dans le côté assez fun sans pour autant aller jusqu’au bout du délire.

L’album se referme comme il avait commencé par un bref morceau avec la légende Stevie Wonder. Le morceau est plus intéressant que le premier, plus old school également. A noter que Stevie a pris son rôle au sérieux puisqu’il a choisi de confier les textes de ses passages au lauréat du prix Poulitzer Michael Chabon.

On termine l’écoute par Uptown Special avec le sentiment d’avoir eu sa dose de funk –R&B quotidienne. Tout passe bien, est agréablement produit et composé, sans pour autant atteindre l’excellence des anciennes gloires du style. Bref, un disque à apprécier sans trop se poser de questions.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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