Grosse affluence au Brussels Summer Festival 2016

Ca y est, le Brussels Summer Festival a lancé sa quinzième édition hier soir devant un public très nombreux. Un public hétéroclite qui fait la singularité de ce rendez-vous désormais incontournable. De fait, pas de campeurs, pas de jeunes gens torse nu et peu d’enfants pour assister aux différents concerts. Assumant son côté « afterwork festival », le BSF – comme le nomment les initiés – mise avant tout sur un menu à la carte, où chacun va et vient au rythme de ses envies.

C’est exactement ce que nous avons fait hier en nous baladant de La Madeleine au Mont des Arts, d’un foodtruck à un stand de boissons. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette édition a démarré sur les chapeaux de roues.

Markus Mann, he’s the soulman !

C’est à Markus Mann, chanteur et musicien né aux Etats-Unis mais vivant en France, qu’est revenu l’honneur de couper le ruban rouge du BSF 2016. Commençant à alterner les morceaux funk et soul, l’artiste a eu beaucoup de peine à dérider un public de La Madeleine n’ayant pas encore troqué sa cravate contre une bonne bière. Et pour cause, la gestion extérieure des tickets boissons a refroidi les ardeurs des soiffards.

Mais cette morosité de fin de semaine a été vite effacée par les sons entrainants et la joie de vivre de Markus Mann. Relançant à intervalles réguliers le public, l’homme a réussi son pari. La qualité de son écriture est incontestable et il faut bien dire que l’intéressé arrive à jouer avec les codes de la scène pour en faire son propre espace. Le ressenti passe alors par deux phases : celui d’avoir pu découvrir un réel talent de la scène et celui d’avoir assisté au showcase d’un ami.

Heymoonshaker, un duo époustouflant

Passé l’heure de restaurer dans l’un des 33 foodtrucks que compte le site, il était temps de se diriger vers ce qui allait devenir d’ores et déjà l’un des meilleurs concerts de la décade. Avec son duo aux faux-airs antipathiques, Heymoonshaker est époustouflant de justesse, d’originalité et d’entrain. Sur une trame résolument blues, Andy Balcon et Dave Crowe ont démarré sobrement pour finir en apothéose.

Si les sonorités sont entrainantes, c’est surtout la rythmique imposée par Dave Crowe et son beat box qui impressionne. Ses capacités vocales nous ont épatés tout comme l’intelligence avec laquelle le groupe a travaillé sa collaboration scénique. C’est avec une grande simplicité artistique que Dave met en avant Andy et inversement. Un superbe concert.

Dez Mona, difficile à appréhender

Pour la fin de la soirée, et avant de rejoindre nos pénates, nous sommes allés assouvir notre curiosité dans la salle de La Madeleine. Devant nous, Dez Mona, un groupe belge aux influences assez personnelles qu’il est difficile de cerner. Si un morceau nous envoie dans un univers électro-pop, ce n’est que pour mieux nous perdre au suivant tant la setlist est déstructurée.

Le résultat artistique aura donc eu raison de nous.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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