Comte Dracula suivi de Frankenstein de Guido Crepax

compte dracula suivi de frankenstein couverture

Auteur : Guido Crepax
Editions : Actes Sud BD
Sortie : Mai 2014
Genre : Fantastique, érotique

L’auteur de bande dessinée italien Guido Crepax s’est fait connaitre en France par ses adaptations des grands noms de la littérature érotique ainsi que via les aventures de son héroïne principale, la célébrissime Valentina. Il lui arrivait cependant d’explorer les pans de la littérature fantastique en quelques one shot. Deux d’entre eux ont été réunis, le Comte Dracula et Frankenstein, dans une édition que Actes Sud dédie à la figure du monstre.

Cette réédition de l’œuvre onirique de Guido Crepax, Comte de Dracula et Frankenstein, vous plongera dans une ambiance des plus particulière car l’auteur et dessinateur de ces adaptations arrive à insuffler au livre que vous tenez entre les mains une aura des plus ténébreuses. La multitude de traits d’encre de chine, la présentation décousue du récit, la mise en page hors normes, l’omniprésence du noir et blanc, un graphisme froid et anguleux influencé par d’anciennes études en architecture donnent à ces versions de Dracula et de Frankenstein énormément de panache. L’expérience n’est pas des plus communes et confère au livre une nouvelle dimension.

Cependant, Guido Crepax ne semble pas se contenter de la seule bande-dessinée et vous fait ainsi voguer jusqu’aux limites de cette dernière. Dans le Conte Dracula, il respecte énormément le livre de Bram Stoker et son style à l’ambiance gothique. En même temps, il s’inspire énormément de l’univers du cinéaste allemand Murnau et de sa version cinématographique de la légende du célèbre vampire, sortie en 1922. De ce mélange de mouvements gothique et expressionniste, l’adaptation de Guido Crepax semble étrangement bloquée dans un temps antérieur au notre, comme si elle ne pouvait jamais rattraper la société actuelle, comme si ces mythes ne nous appartenaient plus. Ce style si particulier se retrouve dans l’adaptation de l’œuvre de Mary Shelley avec une influence plus impressionniste et libéré. Dans les deux récits, Guido Crepax marque comme toujours son amour pour la chaire et développe sans compter la dimension érotique de ces monstres selon une recette qui lui est propre tout en semblant très éloigné temporellement de notre univers.

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