Comment se faire 50.000 fans par Anastasia Vervueren

Rencontre avec une jeune photographe bruxelloise pleine de talent et qui fait parler d’elle dans le milieu.


Bienvenue dans l’ère numérique. Celle dans laquelle tout le monde est photographe. Grâce à l’avènement du smartphone, capturer ses instants favoris est devenu d’une simplicité confondante. Cependant, dans la photographie comme dans tout autre discipline, il y a l’art et la manière. Ainsi, de jeunes photographes talentueux continuent encore à éclore. Même dans notre pays. C’est le cas d’Anastasia Vervueren. La jeune bruxelloise vient d’atteindre le cap symbolique des 50.000 fans sur Facebook. Et ça, ce n’est pas n’importe quel parvenu avec un smartphone qui en serait capable. Entretien avec une fille à l’image de ses photos, naturelle et pétillante.

Anastasia, c’est plutôt incroyable d’arriver à 50.000 fans ! Comment cette passion de la photographie est-elle venue ?

En fait, j’ai eu la chance de voyager énormément tout au long de ma jeunesse. Je me suis alors dit que je voulais pouvoir immortaliser ces paysages et ces endroits que je ne reverrai peut être jamais. Pour commencer, j’ai donc acheté un petit réflex et j’ai commencé à shooter des paysages et des animaux. Principalement en Afrique. Par la suite, j’ai commencé à organiser des shootings avec des amies et j’y ai vite pris goût. J’aime les paysage mais je préfère que mes photos capturent quelque chose de vivant. Petit à petit, je m’y suis mis et au fur et à mesure, j’ai investi dans du meilleur matériel. Au point de vite devenir accro à ma passion.

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Pour ceux qui ne le connaissent pas, comment décrirais-tu ton style photographique ?

C’est une très bonne question (rires). Je dirai que mon style est naturel mais qu’il inclut également un part d’onirisme. Je tente toujours de mettre en valeur la lumière naturelle dans mes photographies ainsi que les visages de mes modèles. Je tente de tout sublimer naturellement et d’attraper l’émotion fugace d’un instant.

Ceux qui te suivent l’auront remarqué, tu as une préférence marquée pour les modèles féminins !

Les femmes m’inspirent plus. J’arrive à ouvrir un plus grand champ de possibilités avec des filles. J’aime ce côté sensuel et esthétique chez la femme. Mais pour le choix de mes modèles, je suis aussi exigeante pour les femmes que pour les hommes.

Tu es très présente sur les réseaux sociaux, principalement Facebook. Est-ce que ceux-ci sont devenus indispensables pour une photographe ?

Tout à fait. D’ailleurs, mes études en communication commerciale m’aident à pouvoir cerner ces réseaux. Ainsi, j’arrive à toucher un meilleur public cible. Cette année, cela m’a permis de bien décoller.

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Sur internet, la Belgique compte 11 millions de photographes en herbe. Comment fait-on pour se distinguer de ces derniers ?

Je pense que nous nous démarquons surtout par la manière dont nous communiquons nos réalisations. Selon moi, il est plutôt facile de pouvoir distinguer quelqu’un qui prend des photos avec son smartphone de quelqu’un qui a une véritable technique photographique. La qualité des photos est différente. On peut plus ressentir la construction photographique chez quelqu’un d’expérimenté ainsi que la démarche de l’auteur.

Tu as également toute une équipe autour de toi.

Cela se voit sur mes clichés. Leur présence m’aide grandement dans mes réalisations. Par exemple, la présence d’une maquilleuse sur un shooting se remarque directement. À moins que la modèle sache vraiment bien se maquiller, ce qui est loin d’être le cas de toutes, la maquilleuse saura mettre en valeur le visage selon l’allure qu’on souhaite lui donner. On peut vouloir un visage sévère, doux voire rock n’roll. J’essaye également d’avoir un ou deux assistants avec moi. J’ai beaucoup de matériel et je ne suis qu’une pauvre femme sans défense incapable de tout porter (rires). J’essaie aussi d’avoir un styliste car cela donne un cachet. Tout est histoire de mise en scène. La photo ne doit jamais être figée.

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Pouvoir vivre de sa passion, je suppose que c’est ton prochain objectif.

En effet, c’est pour cette raison que je me suis lancée sérieusement sur les réseau sociaux. Je suis également à la recherche de sponsors et cette recherche a été couronnée de succès. Cela prouve que des grandes marques croient en moi. J’ai maintenant encore deux ans d’études pour me préparer à vivre de mes photos. Je travaille également pour des gros projets. Par exemple, je vais effectuer des photos pour une grande campagne JC Decaux. Malheureusement, je ne peux pas en dire plus car je dois garder le secret. Touchons du bois, pour le moment, tout se passe bien et si je continue sur cette lancée, tout est possible.

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui, comme toi, voudrait se lancer sérieusement dans la photographie ?

Je dirai qu’il faut shooter. Je n’ai jamais regardé de tutorials sur internet ou pris de cours. Je suis juste sortie et j’ai capturé des fleurs des éléments naturels dans mon boîtier. Il faut pratiquer un maximum pour s’améliorer. Et puis, il faut y croire. Il y aura toujours des gens pour dire que la photographie n’est pas un métier. Il faut s’accrocher pour s’y faire une place. Certains m’ont déjà dit que mes photos ne valaient rien. Il faut alors se remettre en question mais tout en gardant à l’esprit que si elles ne valaient vraiment rien, elles n’auraient pas de succès.

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A propos Olivier Eggermont 117 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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