Cinemamed : le festival incontournable pour saisir l’air du temps dans le pourtour méditerranéen

En plein cœur de l’hiver, le festival du film méditerranéen – Cinemamed-  se tiendra à Bruxelles du 2 au 10 décembre pour sa 22ème édition. Avec soixante films et documentaires projetés dans plusieurs cinémas mythiques (Palace, Aventure) de Bruxelles, le festival promet cette année encore de très belles découvertes tant cinématographiques que sonores car la programmation fait la part belle à des documentaires musicaux (MeDoc : sons du réel) retraçant des parcours de musiciens. On est frappé par une sélection de films qui parlent beaucoup de mémoire et de drames, c’est comme si l’ensemble des réalisateurs cherchaient à exprimer la tension qui les habitent.

 Cette année, le festival met en exergue les destins mêlés de la Palestine et Israël avec cinq films qui témoignent de la vitalité d’un cinéma forcément engagé.  Dans la catégorie Rêvolution, Alam retrace ainsi l’éveil d’une conscience politique chez des jeunes palestiniens sur fond de jeu de désir et d’attirance. Dans le même esprit, la programmation revient sur les 60 ans de l’indépendance de l’Algérie et propose une poignée de films qui raconte l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui, dont le parcours des harkis, et fait la part belle aux corps et âmes blessées.

La Méditerranée en quête d’identité et de reconnaissance

Le fil rouge de cette édition dresse les portraits de « Visages de la Méditerranée ».  Aurélie Losseau, programmatrice et coordinatrice de l’événement,  souligne « qu’à travers ces visages qui marquent la programmation, on trouve des personnalités atypiques et étonnantes en quête d’identité, en proie aux doutes et amenées à se redéfinir. Tout en dressant le portrait de ces individus, les films de la programmation dépeignent les aspérités de la Méditerranée et en montrent la complexité».

Deux films s’empare du thème très actuel des descendants de troisième génération :

  • Pour la France – qui relate comment une famille fait face suite au décès d’un jeune officier de 23 ans d’origine algérienne lors d’un rituel d’intégration dans la prestigieuse école militaire de Saint-Cyr.
  • Et Que dieu te protège dans lequel une jeune femme questionne ses identités multiples de française, juive, et arabe à travers des rencontres avec ses grands-parents exilés en France.

Med in Belgium

Cette édition de Cinemamed sera l’occasion de découvrir vingt-deux films (co-produits en Fédération Wallonie-Bruxelles dont les Eclaireuses qui retrace le parcours de Marie et Juliette, deux enseignantes qui ont quitté l’enseignement classique pour ouvrir une école où elles accueillent des enfants souvent issus de l’exil à Bruxelles ou le poignant les Damnés ne pleurent pas ou comment une travailleuse du sexe essaie de s’en sortir dans le contexte encore austèrement traditionnel du Maroc urbain contemporain.

Le festival se déroulera dans plusieurs lieux de la Capitale grâce aux collaborations avec le Cinéma Palace, le Cinéma Aventure et Bozar. Le W:HALLL et l’Espace Magh, nouveaux partenaires, vont permettre au Cinemamed d’étendre encore son impact sur la capitale en vue d’aller à la rencontre de nouveaux publics.

Et si vous ne pouvez pas venir ?

Douze films qui seront présentés en avant-première au festival sortiront prochainement en Belgique dont le bleu du caftan de Maryam Touzani projeté en ouverture du festival  (sortie le 22/03/2023), les damnés ne pleurent pas, une coproduction France, Belgique, Maroc
(sortie le 16/03/2023) ou encore l’immensità avec Peneloppe Cruz qui s’empare du thème du genre et des non-binaires (sortie le 11/01/2023).  Par ailleurs, certains films seront accessible en ligne via la plateforme belge Sooner.be.

Infos pratiques

L’intégralité de la programmation et tickets en vente : www.cinemamed.be.

Prix des places :

  • Cérémonie d’ouverture au Palace : 10 € (concert inclus)
  • Cérémonie de clôture au Palace : 10€ (concert inclus)
  • Tarif unique  : 6€
  • Séance famille et séance senior : 6 €
  • Pass Cinemamed : 25€ pour 5 films
  • « Article 27 » accepté (sauf soirées d’ouverture et de clôture et séances à Bozar)