Capitaine Trèfle d’Hausman et Dubois aux éditions Le Lombard

capitaine trefle couverture

scénario : Pierre Dubois
dessin et couleurs : Réné Hausman
éditions : Le Lombard
date de sortie : 26 septembre 2014
genre : Aventure, piraterie

Embarquez pour le sauvetage d’un lutin par un corsaire fine lame, pourvu d’un courage à toutes épreuves et d’un cœur en or, cela va de soi. Pour sauver le pays de « l’Autre côté du monde », le capitaine Trèfle durant sa quête, rencontrera toute une bande de personnages plus farfelus les uns que les autres dont un astrologue et son assistant à tête de corbeau, un capitaine rouge pétri de mauvaises intentions et même le Hollandais volant… Mais ne vous y trompez pas : tout sera loin d’être féérique durant cette aventure où le décor est planté dans le fin fond d’une forêt lugubre de « l’Ardenne ardenneuse »…

Les dessins sont particulièrement soignés : Hausman atteint le sommet de son art dans la représentation du paysage. Par contre, on peut regretter que les visages des personnages soient trop peu expressifs, comme si on les avait obligés à porter un masque dont ils ne se départissent que très rarement et ce, quelques soit leurs actions. Il faut toutefois pointer quelques pleines pages époustouflantes et une bataille contre un Kraken qui resteront dans les mémoires pour leur réalisme et leur finesse d’exécution. On l’aura compris, le dessin surpasse le scénario. Bien que le vocabulaire soit agrémenté de quelques formules heureuses, pour les non-initiés au dictionnaire des pirates du XVIIe siècle, il peut cependant paraître pompeux, voire ennuyeux. Il y a également un vrai problème de rythme : il faut attendre la moitié de l’opus pour que l’aventure commence réellement et on déplore que l’histoire mette autant de temps à décoller pour finir de manière aussi abrupte.

Néanmoins, bien que le sujet ait été traité des centaines de fois, il s’agit d’une réussite. Les amateurs du genre, increvables lecteurs de contes et légendes de tous bords et infatigables chercheurs de rêves de tous poils, seront comblés parce que lorsque les scénarios de Dubois, elficologue maître en la matière, fusionnent avec les dessins de Hausman, on assiste toujours à la naissance d’un monde fantasque ancré dans une féerie pleine de poésie cachée sous les brumes du travail de l’aquarelle tout en teintes grises, sombres et vaporeuses, conférant l’aura mystique qui sied lorsque l’on pénètre dans le domaine des fées.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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