[BIFFF 2020 (ou presque)] Un peu de Turquie, un peu de putaclic et un peu d’Elijah Wood…

On ne va pas le répéter à chaque fois, le BIFFF est annulé. Les vacances de Pâques aussi, ça fait un mois que ces fichus gosses sont en vacances et que leurs parents s’obstinent à faire semblant de travailler à la maison. Mais qui dit annulation ou blocage à la maison, ne dit pas s’interdire ce plaisir coupable de regarder des films pourris, chelous, dingues, subversifs, dérangeants, gores, etc. Pour cela on a écumé les plateformes de VOD pour trouver un paquet de films correspondant à l’esprit de ce cher festival et vous partager deux trois idées pour pouvoir amener le BIFFF dans votre salon. Tuez encore ? Jamais plus !


The Lead, découvrez comment Sasha Bruder arrivera à ses fins !

Si le titre putassier de cet article vous rappelle ceux des quotidiens à sensations, c’est que vous avez frappé à la bonne porte ! En effet, dans ce téléfilm épuisant d’une heure et demie, nous suivons la jeune journaliste Sasha Bruder qui n’a qu’une seule idée en tête : devenir la reporter vedette du journal télévisé de sa chaîne. En gros, celle-ci va tout mettre en oeuvre pour attirer le regard des spectateurs sur sa petite personne, un peu comme au Suricate, lorsqu’on vous parle d’Harry Potter dès que Daniel Radcliffe apparaît dans un film.

En bonne journaliste, Sasha va coucher avec son prof de fac et fomenter avec lui un faux enlèvement pour que la ville s’intéresse à elle. Mais lorsque l’étau se resserre autour de son mensonge, cette dernière va accuser l’un de ses admirateurs et tenter d’éliminer les plus sceptiques. SALOPE !!!! C’est exactement le terme utilisé par Diane (la présentatrice vedette du JT) pour qualifier la jeune arriviste et c’est à peu près la seule chose qui nous a marqués dans ce film pourri au demeurant.

Ecrit sur un sous-verre en carton lors d’une beuverie, The Lead ne mérite même pas l’affiche assez correcte qui nous a poussés à le regarder. C’est cousu de fil blanc, c’est mal joué, c’est mal réalisé… et que dire de cette musique horrible, directement sucée de la B.O. d’un mauvais film de noël… SALOPE !!!

Pour nous calmer, on a du aller rechercher le pot à urines de grand-papy et le remplir d’un Maitrank maison, histoire d’exorciser le mal-être ! M.M.

Siccin 6, The Number of the Beast 

Il est 16h30, l’idée de génie vient de fuser : et si j’allais voir ce film turc au ciné 84 alors que je n’ai pas vu les cinq premiers volets de la saga ? Convaincu par ma propre sagacité, je m’exécute et me pose tranquillement devant ce Siccin 6. Heureusement pour moi, le film nous réserve un résumé des cinq premiers opus en introduction. Malheureusement pour moi, je n’ai rien compris à ce résumé. A vrai dire, je n’ai pas compris grand-chose au film en général. Le début ne consiste qu’en une série de flashbacks et scènes aussi claires que la vision de Loïc Smars après la séance de 22h30. S’ensuit des passages poussifs dont le seul objectif semble être de mettre un jumpscare avec un démon. Après le septième passage du style, je portais mon attention sur mon smartphone et une publicité attirait mon attention : « Profitez du confinement en compagnie de votre ornithorynque ». Et l’éclair de génie : et si j’offrais un ornithorynque à Matthieu Matthys, le responsable cinéma du Suricate ? La crapule a tenté de me trucider à coup de hache durant un film cette année mais cette idée lumineuse est la preuve que je m’en suis sorti avec toutes mes capacités cognitives. Et puis, je lui ai piqué la palme du journaliste le plus sexy du magazine donc je dois me faire pardonner.

Le temps de passer ma commande, Siccin 6 était sur le point de finir et tant mieux. La saga Saw était déjà la preuve que faire six épisodes était une mauvaise idée, Siccin aurait dû en tirer les leçons. Même si faire un film d’horreur qui s’appelle Saw 6, ça ne manque pas de potentiel comique. Et vous savez ce qui va parfaitement avec la saucisse ? Une bonne choucroute. C’est définitivement ce qui manque à ce BIFFF 2020 et je m’en vais de ce pas envoyer un message à Guillaume Limatola pour qu’il aille m’en chercher une au Lidl. C’est un habitué. O.E.

Come to Daddy : Frodon Mercury

Quand nous avons vu Elijah Wood se ramener avec sa coupe tout droit tirée d’un vendredi soir au Cabaret Mademoiselle et sa moustache superbement taillée, nous l’avons su directement : Frodon avait des sacrées daddy issues. Et nous avions raison sur toute la ligne. Car sur le chemin de retour après avoir été héroïquement jeter l’anneau de Sauron dans les flammes de la Montagne du Destin (lisez : après s’être fait porter par le valeureux Samsagace Gamegie sur tout le trajet), notre Hobbit allait rendre visite à son papa perdu de vue. Et alors qu’il s’attendait à des retrouvailles émouvantes, c’est à un personnage tout droit tiré d’une chanson de John Denver qu’il avait droit (Country roaaaaaaaads ! Take me hoooooooome !)

Petite pépite de huis-clos psychologique dans un premier temps, ce Come to Daddy révèle tout son potentiel au fur et à mesure de son déroulement pour finir sur une note absolument jouissive. Elijah Wood est absolument parfait en hipster looser et coincé et la photographie du film est sublime. Et ce ne sont certainement pas les 15 appels manqués de Matthieu Matthys qui vont nous détourner de ce thriller psychologique. Gère ton ornithorynque comme tu veux mon pote, c’est pas mon problème !

Ce Come to Daddy représente typiquement le genre de petit trésor que nous ne découvrons qu’au BIFFF (ou dans notre salon) et qui nous font encore plus aimer ce festival si particulier (ou notre salon). Et nous, on en redemande ! O.E.

Matthieu Matthys et Olivier Eggermont

A propos Olivier Eggermont 117 Articles
Journaliste du Suricate Magazine