Avocat du Diable

Extrait de la BD « Avocat du Diable » de Téhem (Pataquès, 2021)

Scénario et dessin : Téhem
Éditeur : Pataquès
Sortie : 6 janvier 2021
Genre : Humour

Avocat du diable de Téhem est une bande dessinée humoristique qui imagine le plaidoyer des pires criminels de la planète… et de quelques autres.

Des cas « indéfendables »

La collection Pataquès offre de petits albums colorés au format de poche pour des moments de détente… et de rire. Avec Avocat du diable, Téhem s’amuse à imaginer un avocat, sosie de Jacques Vergès, dont les clients seraient les pires individus de l’histoires : dictateurs génocidaires, escrocs, prêtres pédophiles… Parmi ces cas indéfendables, certains sont piochés dans l’histoire (Robespierre, Hitler…), d’autres dans la mythologie voire les contes et légendes (Barbe bleue, le Minotaure…), et d’autres encore dans l’actualité (le pangolin responsable de la pandémie de COVID-19).

Ce florilège est d’autant plus amusant que l’auteur multiplie les références au cinéma et à la culture populaire, avec des allusions à plusieurs méchants emblématiques du cinéma hollywoodien, de Dark Vador à Hannibal Lecter en passant par Sauron du Seigneur des Anneaux.

L’art de la chute

Chaque cas est contenu dans une planche carrée de quatre cases. Avec le style concis et efficace qui le caractérise, Téhem excelle dans l’art de la chute, avec un effet de surprise qui apparaît systématiquement dans la dernière case.

Entre humour absurde et humour noir, l’auteur-dessinateur joue du contraste entre le discours des avocats et l’attitude de leurs clients. Il ridiculise aussi les euphémismes si souvent employés pour relativiser les crimes, requalifiant par exemple le génocide des amérindiens par le général Custer en simple « accident de chasse ».

Sans jamais se prendre au sérieux, Avocat du diable se moque des avocats comme de leurs clients, épinglant le cynisme, le sexisme et l’hypocrisie d’une certaine justice.

A propos Soraya Belghazi 368 Articles
Journaliste