Ambiance exceptionnelle à l’Alcatraz Festival 2015

2015 nous livre la huitième édition du Alcatraz Metal Festival, la seconde dans sa version étalée sur deux jours. L’affiche de l’année passée était phénoménale avec Twisted Sister et Marilyn Manson en tête d’affiche de chaque jour. L’édition de cette année nous réserve également quelques groupes qui valent franchement le détour: Overkill, Sabaton et Nighwish pour ne citer qu’eux.

Le site du festival a changé pour se rendre sur un terrain plus grand, ce qui est une bonne chose. Les parking, placés tout autour du site, permettent un accès aisé à peu de distance de l’entrée. Tout autour du terrain s’étalent les stands de nourriture et de boissons. Chacun peut y trouver son bonheur avec des stands Thaï, Fritkot, sandwichs, hamburger,…

Pour les boissons, un système de jetons est d’application tandis que la nourriture se paie au comptant. A ce sujet, placer des automates sur le site serait judicieux afin de ne pas devoir en sortir pour retirer de l’argent. A une prochaine édition, peut-être?

Un festival métal ne serait rien sans ses traditionnelles échoppes de fringues diverses et ses marchands de disques. Une bonne occasion de fureter et de dénicher parfois l’une ou l’autre rareté à prix cassé. Chez bon nombre de ces marchands, il est possible de payer par carte ce qui n’est pas négligeable. Je parle en connaissance de cause vu que je suis revenu chez moi avec plusieurs CD et des vêtements. Impossible de résister!

Disons-le tout de suite, cette seconde édition fut un bon cru! La foule bigarrée se presse, se mélange, s’amuse, forme des farandoles sur certains groupes. De l’autre côté du site, de nombreux DJ’s assurent l’ambiance (métal évidemment): Kardi, Frankie DSVD,…

La bonne humeur générale est palpable et le soleil était de la partie, toutes les conditions étaient réunies pour propulser cette édition au rang de succès.

La première  journée commence avec les suédois de Wolf, qui fêtent leurs 20 années d’existence, venus défendre sur scène leur dernier album: Devil’s seed. Le public est peu nombreux devant la scène mais le heavy-power métal convaincant du groupe entraîne l’adhésion immédiate. La voix de Niklas Stalvind est impressionnante et des morceaux tels que Shark attack ou encore Skull crusher retentissent encore à l’oreille des spectateurs.

Vient ensuite d’autres vieux briscards de la scène hard: Armoured Saint. Là aussi, John Bush et consorts se montrent impressionnants de maîtrise et les hymnes tels que Reign of fire ou Last train home font lever de nombreux poings.

Viennent ensuite les thrashers Death Angel qui honorent de leur présence pour la troisième fois l’Alcatraz. Preuve qu’ils se plaisent bien par chez nous. Et le public le leur rend bien en scandant les légendaires Buried Alive ou encore Left for dead qui ouvre le show! Le crowd surfing, bien qu’interdit, fait aussi son apparition. Il faut dire que les riffs acérés ultra rapides du groupe s’y prêtent bien.

Les portugais de Moonspell investissent la scène devant un public chauffé à blanc et ouvrent le show avec Breathe et Extinct, entrée en matière idéale pour rallier à sa cause un public qui ne demandait que cela. Les hymnes défilent (Opium, Awake!…) pour clôturer leur prestation par un Full moon madness magistral!

L’ambiance se calme un peu avec le heavy progressif de Queensrÿche. Todd La Torre impressionne les fans de la première heure en leur démontrant qu’il n’a rien à envier aux performances d’un Geoff Tate. Le groupe débute par le mythique Anarchy X et parcours les premiers albums avec Queen of the reich, Breaking the silence, Eyes of a stranger et se permet même le luxe de nous gratifier d’un morceau de leur album à venir: Arrow of time. Plus calme mais un très bon set.

Pour prendre la relève, voici venir le mythique Michael Schenker et son Temple of Rock! L’occasion de voir sur scène la réunion de plusieurs légendes vivantes: Michael Schenker (U.F.O, MSG,…), Doogie White (Rainbow), Francis Buchholz (Scorpions) et Herman  Rarebell (Scorpions).

Le show commence par Doctor, Doctor entraînant la foule vers la scène et continue sur des compositions tirées de leur récent album mélangées à des titres de Scorpions tels que Rock you like a hurricane ou encore Lovedrive et se termine sur un Rock Bottom d’anthologie!

Overkill débarque en suite, entraîné par un Bobby « Blitz » Ellsworth survolté! Au menu, du thrash pur jus, sans concession aucune! Des titres les plus récents (Electric rattlesnake) aux plus anciens (Rotten to the core, Elimination, Hello from the gutter), le groupe met littéralement le feu à la scène et je ne compte plus le nombre de crowdsurfers tant ils furent nombreux. Et, pour clôturer cette petite heure de folie, un bon vieux Fuck You de derrière les fagots. Grandiose!

Au tour de W.A.S.P., également habitué des lieux de venir nous délivrer un set rempli à ras bords de morceaux ayant fait vibrer plusieurs générations de métalleux. On your knees et The torture never stop pour ouvrir avec, dans Ia foulée I wanna be somebody, Wild child, Crimson Idol ou encore Blind in Texas. Blackie Lawlesss n’a rien perdu de sa voix caractéristique et puissante, nous prouvant tout au long du concert qu’il a encore de beaux jours devant lui.

Le soleil tape dur sur la foule amassée en attendant de voir Trivium nous délivrer son déluge de métal. Brave this storm ouvre le set sur les chapeaux de roue avant de laisser la place au hit Down from the sky. A la moitié du set, alors que résonnaient les riffs de Throes of perdition, le concert a dû être interrompu quelques minutes car un fan venait de perdre connaissance. Qu’importe, le groupe a repris de plus belle avec Anthem et Black, raccourcissent Dying in your arms par manque de temps restant et terminant sur le sublime In waves!

Le soir est complètement tombé et les rares festivaliers qui se promènent encore s’amassent vers la scène pour voir la prestigieuse tête d’affiche: Nightwish. Et là, on a eu droit à un set hors normes! Amaranth, She is my sin, Elan, I want my tears back, Stargazers, Sleeping sun,… L’ancien se mêle au nouveau, les classiques à ceux en passe de le devenir et le public réagit en masse pour célébrer les héros du jour. Le show est magnifique, l’ambiance tantôt électrique tantôt féérique et le public rentre finalement chez lui tandis que Last Ride of the day, clôturant un rappel d’anthologie, résonne encore dans leurs têtes.

La deuxième journée débute avec D.A.D. qui vient nous délivrer un show plein de bonne humeur. Bad Crazyness, Monster philosophy, Riding with Sue, … les titres viennent des albums récents ou anciens mais avec un égal brio. Le bassiste change sans cesse de basse et je vous jure que les modèles sont tous plus délirants les uns que les autres : missile, rame géante,… Ils concluent sur un fabuleux Sleeping my day away. Une excellente mise en bouche pour ce second jour.

Changement d’ambiance avec le heavy lyrique et puissant de Powerwolf. Nos chevaliers teutoniques envahissent la scène et déchaîne la foule d’entrée de jeu avec Sanctified with Dynamite. La voix de Attila Dorn est majestueuse et impressionnante, les solos ahurissants, le métal en fusion coule à flots avec des titres comme Amen & Attack ou encore Coleus Sanctus.

Vient ensuite un groupe mythique : Death (DTA). Cette année marque les 20 ans de l’album Symbolic alors le groupe fondé par feu Chuck Schuldiner se doit de marquer le coup. L’ambiance se fait plus pesante, les vocaux arrachés contrastent d’avec ceux qui, quelques minutes auparavant, envahissaient le site et The Philosopher ouvre le show. S’enchaînent des titres tels que Suicide machine ou encore Spiritual healing. Les amateurs ont appréciés!

Vient ensuite la grosse déception de la journée : Annihilator! J’étais impatient de voir Jeff Waters en action mais j’en fus pour mes frais, au même titre que les centaines de fans qui se pressaient contre les barrières. En cause, des problèmes techniques qui ont forcé le groupe à abandonner la scène après seulement deux morceaux : King of the kill et No way out. Je me demande toujours quel genre de problème peut bien remettre en cause tout un concert.

Au tour de Carcass de réchauffer l’atmosphère qui, avouons-le, a été quelque peu refroidie. Et les Britanniques s’en sortirent haut la main en balayant les premiers rangs du souffle puissant de compos telles que Buried Dreams, Exhume to consume, Reek of putrefaction ou encore, pour clôturer le show, le mélange Ruptured in purulence/ Heartwork / A congealed clot of Blood !

On continue dans le métal surpuissant avec l’arrivée des très attendus Behemoth. Le groupe polonais a conquis le public dès le début de Blow your trumpets Gabriel. Les morceaux défilent, la foule devient complètement dingue sur Conquer all et Messe noire. Les fans sont ravis, les néophytes conquis et Behemoth s’en va sur O Father O Satan O Sun !

Au tour des vétérans d’Accept (sans U.D.O. mais avec Mark Tornillo qui le remplace très bien) de faire vibrer la foule. Ils ouvrent avec Stampede, issu de leur dernier album et passent en revue plusieurs des gros standards du groupe, ceux que tout le monde attend : Princess of the dawn, Restless and wild, Fast as a shark, Metal Heart. Ils jouent des titres plus récents tels que Teutonic terror ou encore Stalingrad et concluent en beauté par Balls to the walls. Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu !

Tout aussi vieux, tout aussi légendaire, voici venir Venom. Cronos est le seul survivant du line up original mais qu’importe. Rage remplace avantageusement Mantas et Danté n’a rien à envier à Abbaddon. Rise ouvre le feu, Die Hard lui succède. Le récent Long Haired Punks ravit la foule avant que la bande à Cronos ne se livre à un voyage dans le temps avec Welcome to hell, Countess Bathory, Black metal ou encore In league with Satan. Cronos hurle sa rage pour le plus grand bonheur des festivaliers. L’un des meilleurs concerts de cette édition.

On arrive tout doucement à la fin de cette seconde journée et tout le monde attend Sabaton avec impatience. La scène se monte, les gorges scandent le nom du groupe. L’intro de The final Countdown d’Europe annonce le début du show. La batterie juchée en haut d’un char d’assaut dont le canon tire des feux d’artifices, des flammes s’élevant haut sur la scène, nos guerriers déboulent avec The march to war et Ghost Division.

Le spectacle est magnifique, les musiciens s’amusent avec le public, la communion est totale. No bullets fly, Wolfpack, Resist and bite, Screaming eagles, le groupe fait défiler les salves de métal vers un public repu qui en demande pourtant toujours plus. Le rappel est purement somptueux : Night Witches, Primo Victoria, Metal Crüe, Masters of the world. Et un gigantesque feu d’artifice pour clôturer cette seconde journée!

L’Alcatraz Metal Festival ne cesse de grandir d’année en année en nous proposant de superbes affiches! Celle-ci était exceptionnelle!

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