La tristesse des éléphants de Jodi Picoult

auteur : Jodi Picoult
édition : Actes Sud
sortie : janvier 2017
genre : roman

Il y a dix ans, Alice Metcalf, propriétaire passionnée d’un refuge pour éléphants, prend la fuite afin d’éviter d’être accusée de meurtre. En effet, son amie Nevvie, elle aussi intéressée par ces animaux d’Afrique, se fait piétiner par l’un d’entre eux lors d’une émeute. Alice laisse alors derrière elle son mari Thomas et sa fille Jenna âgée de 3 ans, sans réponse. Aujourd’hui, devenue une adolescente de 13 ans, cette dernière vit avec sa grand-mère, ainsi qu’avec le désir profond de retrouver Alice avec qui elle partage cette même passion pour les éléphants. Elle mettra alors tout en œuvre afin de la retrouver avec l’aide de Virgil, anciennement chargé de l’enquête concernant sa mère, et Serenity, une voyante aux cheveux roses.

Cette douce intrigue, c’est Jodi Picoult qui nous la livre dans La tristesse des éléphants. Comme le titre l’indique, le lecteur suivra non seulement les pas de Jenna à la recherche de sa mère, mais aussi les rapports scientifiques concernant cette dernière au sujet du deuil des éléphants. Il aura donc la chance d’être emporté par une fiction entrainante et touchante, mais aussi par un panel enrichissant d’informations concernant ces magnifiques animaux d’Afrique. Et c’est sans nous déplaire que l’auteure nous livre tout cela à travers une écriture simple et dépourvue d’un jargon scientifique complexe. Mais ce roman offre plus que cela car comme le dit le personnage d’Alice elle-même, 98 % des phénomènes peuvent être expliqués par la science, mais il reste alors 2% de phénomènes inexplicables auxquels Jenna, Virgil et Serenity vont être confrontés tout au long de leur quête.

En effet, le lecteur sera embarqué dans une intrigue mêlant réalité scientifique et fiction, mais aussi mêlant le monde des morts et celui des vivants. Bien évidemment, les plus cartésiens d’entre nous devront faire preuve d’ouverture d’esprit et de curiosité, mais ils ne risquent pas d’être déçus. La tristesse des éléphants est un roman renversant de par sa capacité à mêler tous ces univers car il permet l’apprentissage au cœur de l’évasion. Mais surtout, ce roman touchera le lecteur à travers cette aventure qui lie les personnages poussés par la quête de vérité, et il le sera d’autant plus par la découverte de celle-ci. Ce qui mérite enfin d’être honoré, c’est le magnifique engagement de Jodi Picoult dans son épilogue consacré à dénoncer le massacre de milliers d’éléphants pour le commerce de l’ivoire en Afrique comme en Asie ! Chapeau bas à cette auteure inspirée et inspirante, talentueuse et militante.

A propos Sarah Buttice 12 Articles
Journaliste du Suricate Magazine