La Centrale présente sa première exposition depuis ses travaux de rénovation et de réaménagement, Hosting. Étant acteur de diffusion des artistes basés à Bruxelles, l’institution continue dans sa volonté de promotion en proposant une exposition regroupant 247 artistes et 353 œuvres. L’exposition s’est créée autour d’un appel à projet lancé à Bruxelles et dans sa périphérie et réussit à célébrer la diversité artistique qu’elle représente.
Inspirée de l’exposition annuelle londonienne, la Summer Exhibition de la Royale Academy of Arts, la nouvelle exposition de La Centrale existe grâce à un appel à projet lancé dans la ville et, pour une fois, agrandie jusqu’à sa périphérie. Nommée Hosting, qui signifie accueillir, présenter ou encore héberger, l’exposition reflète la volonté qu’à La Centrale de promouvoir les artistes, le plus souvent émergents de Bruxelles depuis de nombreuses années. Hosting est une exposition qui crée une conversation entre les œuvres présentées, de par leur proximité et d’autre part la scénographie, elles cohabitent et dialoguent entre elles.
Un dialogue entre les œuvres
L’exposition se veut non linéaire, le spectateur est invité à déambuler librement dans l’espace. Il sera accompagné d’un mini catalogue qui le guide au travers des œuvres. Présentée comme un immense cabinet de curiosité artistique, Hosting privilégie une non-hiérarchisation des œuvres. Chacune d’entre elle est uniquement marquée d’un numéro, repris dans ce catalogue qui en précise ses informations, aucun cartel n’est présent dans l’exposition. Cette manière de présenter les œuvres permet de garder un anonymat vis à vis des artistes : le plus important ici, ce sont les œuvres et non pas le nom de l’artiste qui peut renvoyer à sa possible notoriété. Cet anonymat était aussi présent lors de la sélection des œuvres auprès d’un comité artistique composé des artistes Manon de Boer, Pélagie Gbaguidi, Richard Venlet, Juan Pablo Plazas et de Tania Nasielski, responsable de la direction artistique. Encore une particularité de l’exposition est que chaque œuvre est à vendre. Le prix est mentionné dans le catalogue et un fond solidaire de 20 % du résultat des ventes sera redistribué à la totalité des artistes.
Un programme de discussions complémentaire
Durant la totalité de l’exposition une série de discussions publiques autour des questionnements qui ont mené à lancer l’appel à projet et la création de l’exposition. Comment naît une œuvre d’art ? Quels sont les aspects qui la caractérisent comme telle ? Comment sera-t-elle reçue, présentée et accueillie par le public ? Autant de questions ayant de multiples réponses possibles qui seront les thèmes, entre autres, de ces discussions. Des invités auteur-es, artistes, philosophes, collectionneur-euses, ou galeristes seront invités pour ces occasions. Comme durant chaque exposition à La Centrale, une seconde exposition est présentée dans la vitrine de La Centrale. Ici, c’est Gladys Sauvage qui y présente une exposition perfomative et évolutive intitulée Nous ne sommes pas rentables qui questionne sur notre rapport au geste et à notre pouvoir de création. Elle y crée une dentelle au fuseau qui remet en question le concept de production de masse et de se rentabilité.
- Ou? La Centrale for contemporary art, Place Sainte Catherine 45, 1000 Bruxelles
- Quand? Du 10 octobre au 09 février
- Combien? 10€, différents tarifs réduits possibles