Danseur aux Brigittines

Spectacle: Dub Love, Conception: FranÁois Chaignaud et Cecilia Bengolea en collaboration avec Ana Pi, InterprËtes: FranÁois Chaignaud, Cecilia Bengolea, Ana Pi, Musique: High elements, Lieu: La MÈnagerie de verre, Paris, le 25/11/2013

Festival Danseur de Charleroi Danses

Becoming: mise en scène de Youness Khoukhou, avec Youness Khoukhou, Radouan Mriziga, Zoltán Vakulya

Company: concept de Monia Montali et François Bodeux, performance et création de Jef Stevens, 
Ibai Harrison-Kerr Alberdi, photo: © Laurent Philippe

Le 24 avril 2015 aux Brigittines 

A l’occasion du festival « Danseur », les Brigittines nous propose une série de spectacles de danse. Le premier auquel nous participons s’appelle Becoming mis en scène et interprété par le chorégraphe Youness Khoukhou accompagné de Radouan Mriziga et Zoltán Vakulya. C’est dans la jolie ancienne chappelle des Brigittines qu’à lieu cette représentation. Youness Khoukhou nous propose une danse marchée ou une marche dansée c’est selon, qui met en évidence autant le conformisme que l’anti-conformisme.

Le conformisme dans ce qu’il a de plus terre à terre : une personne marche, d’autres le rejoignent et se mettent au pas, en cadence, sur le même rythme. Ensuite, les différences commencent à apparaître, certains pas changent, comme pour mettre en évidence le fait que chacun étant maître de sa personnalité et de sa route, cela se traduit de cette manière. On peut suivre les autres en apparence et avoir sa propre vision des choses, sa propre manière de vivre, sa propre façon d’avancer. Ensuite, on tombe dans le trivial. Les gens se bousculent, tentent de se faire tomber, puis reviennent sur le même pas. Comme dans la vie, on a toujours envie de dépasser l’autre, on vit dans des démonstrations de force, dans des combats, même entre amis, certains veulent dépasser les autres en les faisant trébucher, tomber. Mais on finit toujours par se relever et ils sont là, on se rabiboche, on se réconcilie et on reprend le même chemin, du moins pour un temps. Et ainsi de suite et ainsi de suite.

Ce spectacle est une illustration flagrante de la réalité. Une véritable performance car même si rien n’est dit, le langage des corps est pour le moins explicite. Marcher c’est danser, marcher c’est aller de l’avant dans la vie et la vie est une danse.

On a été beaucoup moins enthousiastes pour le second spectacle Company. Un concept créé par Monia Montali et François Bodeux. Si les effets scéniques c’est-à-dire les effets sons et lumières étaient synchrones et fonctionnaient bien ensemble, on se demandait ce que faisait l’acteur/danseur sur scène. Il n’y avait pas de danse, juste un personnage en costume beige avec un lit sur la droite de la scène. Rien d’original et lorsqu’on s’attend à voir un spectacle de danse on s’attend à de la danse et non à une réflexion sans pratiquement aucun mouvement.

Le son était beaucoup trop fort et ressemblait à une espèce de bourdonnement assourdissant. De plus, on est pratiquement plongé dans le noir tout le temps avec des images projetées en noir et blanc sur le fond de scène. Ce spectacle-là n’avait aucun intérêt ou bien c’est parce que nous n’avons pas compris les concepts qu’on a voulu nous transmettre. Dans un sens comme dans l’autre, il y a un souci pour faire passer un message et si l’on ne comprend pas ce qu’il se passe, c’est que le médium pour le communiquer n’est pas le bon.

Une soirée en demi-teinte donc, mais qu’il fut intéressant de découvrir.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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