« Climax », cap vers l’apocalypse

Titre : Climax
Auteur : Thomas B. Reverdy
Editions : Flammarion
Date de parution : 18 août 2021
Genre : Roman

Auteur de plusieurs romans acclamés par la critique dont Il était une ville et L’hiver du mécontentement, Thomas B. Reverdy propose avec Climax un roman d’aventure ayant pour décor la fin du monde, le crépuscule de notre civilisation qui, à force de cupidité et d’égoïsme, a réussi à nous précipiter au bord du gouffre. Si l’on devait reprendre l’image de l’horloge de la fin du monde qui nous indiquait la proximité d’un conflit nucléaire destructeur, on pourrait dire que Climax se déroule à minuit moins une.

C’est une sorte de village de pêcheurs aux maisons d’un étage, niché au creux d’un bras de mer qui s’enfonce comme une langue, à l’extrême nord de la Norvège. C’est là que tout a commencé : l’accident sur la plateforme pétrolière, de l’autre côté du chenal, la fissure qui menace dangereusement le glacier et ces poissons qu’on a retrouvés morts. Et si tout était lié ?

C’est avec une grand habileté que l’auteur déroule les fils du récit, faisant évoluer en parallèle les différents protagonistes du drame, offrant aux lecteurs les indices nécessaires à la reconstitution de cette pièce de l’apocalypse. Un procédé narratif efficace mais également en filigranes un rappel pour dire que tout est lié et que très souvent, les effets de nos actions sur le climat, notre agression continue sur la structure de notre planète se renforcent les uns les autres, sources de phénomènes irréversibles pour le maintien de l’humanité sur Terre.

Ouvrage qui mélange plusieurs genres, roman d’aventure écologique post-apocalyptique, Climax pose les bonnes questions et relève les contradictions de notre monde moderne tout en laissant aux lecteurs le choix de tirer ses propres conclusions. C’est un roman à l’écriture très fluide, un grand récit d’aventure qui ne laissera personne indifférent et révèle le côté étrange et parfois absurde de notre mode de fonctionnement. Quelle autre espèce peut en effet se permettre d’écrire des fictions sur sa propre disparition en devenir  ?