Britney Spears : Glory

2016 marque la énième résurrection de la reine déchue de la pop. Souvent considérée comme has-been, Britney Spears parvient néanmoins quasi à chaque album à retrouver une place dans les charts mondiaux.

Neuvième album de l’américaine, Glory est décrit par celle-ci comme « la meilleure chose qu’elle ait faite depuis longtemps ».

Composé de 12 titres sur son édition standard, Glory s’inscrit dans la mouvance très actuelle de ce qu’on peut qualifier de pop sophistiquée. Chaque morceau se voit donc porter une attention particulière que cela soit dans les ambiances ou les arrangements.

Le revers de la médaille est que, si l’album gagne en cohérence, on perd le côté sincère et explosifs que l’on pouvait retrouver sur les anciens titres de la chanteuse, comme par exemple sur l’excellent Toxic.

Les deux premiers titres Invitation et Make Me résument parfaitement ces changements. On y remarque très vite aussi que Britney, bien aidée par le héros des temps modernes Autotune, a décidé de porter une attention toute particulière à son chant. Loin de nous l’idée de vouloir rouvrir le débat sur les bienfaits et méfaits des filtres sur les voix, force est de constater qu’ils aident parfaitement la chanteuse à s’exprimer d’une belle manière dans des registres assez variés.

Cependant, malgré tous les efforts de la belle, on s’ennuie assez vite à l’écoute de Glory. Même sur des morceaux comme Private Show et Clumsy, composés pourtant pour chauffer les foules, une certaine retenue au niveau des arrangements musicaux casse en partie l’effet escompté.

Quelques autres morceaux ont tout de même retenu notre attention comme l’hypnotique Do You Wanna Come Over ? et les deux titres de fin Hard To Forget Ya et What You Need.  Ce dernier titre, joli mélange de styles et d’époques aurait pu constituer un superbe titre avec un peu plus d’audace sur le final du morceau.

Dans la version collector, on retrouve cinq chansons supplémentaires dont une en français s’il vous plait. Si on apprécie le petit cadeau aux fans francophones de l’artiste, les paroles de Coupure électrique se révèlent d’un niveau assez navrant. Bon, on ne dit pas que les paroles des autres titres se hissent au niveau de Shakespeare, mais au moins leur tristesse ne nous saute pas directement à l’oreille.

Avec Glory, nous ne savons pas trop quoi penser au final. Les titres sont propres, bien amenés et Britney semble croire en son disque. Certains morceaux nous sont même restés en tête après quelques écoutes, signe pour un disque de pop qu’il est assez réussi. Mais on aura vraiment apprécié moins de retenues, plus d’audace et de risques sur des chansons qui auraient pu véritablement prendre une dimension toute autre.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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