Anathema: A Sort of Homecoming

Anathema a toujours aimé se produire en live que cela soit en groupe dans de belles salles ou dans des petits cafés intimistes lors des sorties solos des frères Cavanagh.

A Sort of Homecoming n’a quant à lui rien du petit concert intimiste au bar des amis. Enregistré dans la Cathédrale de Liverpool, cet album live acoustique est un beau témoignage de la tournée des églises et cathédrales que le groupe a entrepris depuis quelques temps.

Les fans d’Anathema l’auront dès lors compris : étant donné la nouvelle orientation prise par le groupe depuis de nombreuses années et le lieu assez particulier du concert, cet album se compose de titres assez récents et bien éloignés du style death/doom métal que pratiquait le groupe au début de sa carrière. Remarquez qu’on aurait été curieux d’entendre un titre comme A Dying Wish dans une cathédrale, mais je ne suis pas sûr que cela ait convenu aux instances religieuses de la ville.

Contenant 15 titres pour une durée totale d’une heure 42, Anathema nous emmène donc à nouveau dans son petit monde que l’on pourrait qualifier de rock assez progressif mais surtout très émotionnel.

Ce qui marque dès le début de l’album, c’est la volonté du groupe de clairement faire ressentir cette ambiance particulière au niveau de la production sonore. Le public est mis fort en avant, et bien entendu, l’acoustique agréable et particulière que constitue une cathédrale donne un côté assez unique et spirituel aux compositions.

Ces dernières étant issues dans leur grande majorité des derniers albums du groupe, passent sans problème l’épreuve de la transformation acoustique. On n’ira pas jusqu’à dire que les morceaux deviennent meilleurs et plus intéressants, mais ils sont au moins tout aussi émouvants que dans leurs versions studio.

Chacun y trouvera son compte en fonction de ses affinités, mais nous avons particulièrement été touchés par le double morceau Untouchable, le superbe Temporary Peace et par l’émouvant Electricity. Au contraire, le classique Fragile Dreams choisi pour terminer le concert n’a pas enflammé la foule comme il le fait d’habitude, lieu de culte oblige.

A Sort of Homecoming est, au final, une très bonne expérience. Le choix du lieu assez particulier s’avère payant et apporte à la plupart des titres une dimension intéressante.

Nous le conseillons donc, non seulement aux fans d’Anathema, mais également à ceux qui désirent découvrir ce groupe très poétique qui, malgré une notoriété renaissante, reste toujours trop méconnu d’un grand public qu’il pourrait séduire assez facilement.

A propos Julien Sterckx 125 Articles
Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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