Titre : Un été à New York
Auteur.ice : Alex Aster
Edition: Lumen
Date de parution : 10 avril 2025
Genre du livre : Roman
Alex Aster vient tout juste de souffler ses 30 bougies, et pendant qu’on galère à souffler les nôtres sans déclencher l’alarme incendie, elle voit déjà les droits de sa saga Lightlark rachetés par Universal… avec les producteurs d’une obscure franchise nommée Twilight. Ça vous dit quelque chose ? Elle signe ici sa première romance, et spoiler : ça sent le carton.
The City that Never Sleeps
Ah, New York ! Manhattan, Little Italy, chez Christie’s, Brooklyn… l’imaginaire s’enflamme. On pense aux gratte-ciels immenses, aux joggeurs matinaux dans Central Park, aux cafés dans des gobelets en carton, aux parts de pizza grandes comme des mains de basketteurs… et dans cette romance, vous allez pouvoir cocher toute la liste.
C’est l’histoire d’une femme et d’un homme qui, un soir, grisés par l’alcool et l’alchimie entre les corps, s’embrassent fougueusement dans la cage d’escalier d’une boîte de nuit à New York. Elle s’envole définitivement le lendemain pour Los Angeles. Lui, on ne sait pas… mais il est sexy, ça compte ? Sauf que voilà, comme tout bon spécimen de la gent masculine, il dit LA phrase qu’il ne fallait pas. Elle le traite de connard (à juste titre), et s’en va avec la ferme intention de ne plus jamais le croiser de toute son existence.
Retour à la vie normale, deux ans s’envolent comme notre dignité après trois verres de gin-tonic et Ella doit retourner dans cette satanée Grosse Pomme pour un projet d’écriture. Elle est scénariste et sa prochaine histoire doit se dérouler à New York, une ville qu’elle déteste du plus profond de son être. De plus, les étoiles s’alignent (tragiquement) puisque sa sœur lui demande de coordonner la fin des travaux dans son nouvel appartement en plein centre de Manhattan. Et comme le destin a un petit penchant pour la cruauté romancée, devinez qui habite l’appart d’à côté ? Le mec de la cage d’escalier. Oui, *lui*. En bonus, elle découvre qu’il n’est pas juste séduisant, il est aussi millionnaire et le CEO d’une start-up qui cartonne. Il s’appelle Parker Warren. Et pour couronner le tout, elle va devoir cohabiter avec lui durant tout l’été. Tout va bien.
Oui, c’est cliché. Et alors ?
Millionnaire et beau comme un dieu, attentionné, drôle, respectueux, intelligent, charismatique… Vous pensez que c’est trop beau pour être vrai ? Vous avez raison. Mais c’est une fiction, alors on s’en fout. Surtout quand l’héroïne est elle aussi une perle rare : jolie sans le savoir (bien sûr), brillante, indépendante, qui n’a besoin de personne sauf de son pc portable et d’un scone à la myrtille. Ajoutez une tension palpable, des regards brûlants, des dialogues bien sentis, du *fuis-moi je te suis* — et bam, la formule fonctionne. Toujours.
Mais ce n’est pas qu’une histoire de tropes éculés. Ce qui fait la différence ici, ce sont les dialogues. Croquants, percutants, efficaces. On ne lit pas une romance, on vit une rom-com. Une vraie. Celle qui vous donne envie de sortir votre carnet et noter toutes les punchlines. Et dans ce domaine, Alex Aster a clairement le groove. Elle sait titiller notre côté fleur bleue sans jamais basculer dans le gnangnan.
C’est cliché ? Clairement. C’est crédible ? Absolument pas. Est-ce qu’on s’en fiche ? Évidemment. Parce qu’au fond, ce roman réveille l’ado romantique qui sommeille (ou hiberne) en nous. Celle qui hurlait devant les baisers au ralenti dans les films. Celle qui croyait qu’un regard appuyé pouvait suffire à faire basculer le destin. Et franchement ? Ça fait un bien fou de la retrouver.
Un été à New York est un plaisir coupable assumé. Un concentré de dopamine à lire avec un plaid, un latte, ou une playlist de comédies romantiques en fond sonore. Entre rires, petits frissons et battements de cœur, c’est un joli moment d’évasion. Et par les temps qui courent, c’est un vrai cadeau.