American Ultra, un film pop-corn assez réussi

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American Ultra

de Nima Nourizadeh

Action, Comédie

Avec Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Topher Grace

Sorti le 19 août 2015

Dans un petit village paumé du fin fond des États-Unis vivent Mike (Jesse Eisenberg) et Phoebe (Kristen Stewart). Ils passent leur temps libre à fumer des joints en regardant la télé, leur temps de travail à fumer des joints en travaillant, et le reste du temps à fumer des joints en s’imaginant une vie meilleure. Ils s’aiment et cela devrait suffire mais ils ne vivent pas exactement la grande vie, ce qui taraude Phoebe.

Un jour, alors que Mike est tranquillement au travail, deux hommes tentent de l’assassiner. Il se révèle alors un maître des arts martiaux, son corps une arme insoupçonnée, et leur déboîte le poireau sans verser une goutte de sueur. Il est en fait un super-agent surentraîné, un peu surpris de la tournure des évènements, qu’on avait hypnotisé et oublié dans un coin. Les méchants comptent bien avoir sa peau et lui compte bien être défoncé pendant l’aventure. S’ensuit une série de scènes d’actions plus déjantées les unes que les autres.

Nima Nourizadeh décide très justement de se faire oublier derrière la caméra pour laisser le champs libre aux acteurs, surtout à Jesse Eisenberg qui reprend son personnage comique habituel de pauvre type à la dérive un peu trop sensible. Kristen Stewart est malheureusement oubliée par le film. Bien que son personnage soit habilement introduit, il sert surtout de miroir à Mike, qui y trouve ce dont il a besoin. Elle, de son côté, n’a pas grand chose à faire, surtout du point de vue comique, et c’est dommage. Elle aurait gagné à recevoir quelques répliques bien senties pour donner à son personnage un rôle plus actif dans l’humour. Topher Grace, grand habitué des rôles de vilains (Spiderman 3, Predator, Interstellar), n’en démord pas et interprète ici un mauvais si mauvais qu’il en devient pathéti-comique.

American Ultra trouve une balance entre humour de stoner, sentimentalisme à l’américaine et violence baveuse. Sans trop tomber dans la facilité, les scènes d’actions sont nombreuses et jouissives, saupoudrées d’un humour dont on a l’habitude, où les gentils sont très gentils et les méchants, très méchants.

Qu’on ne s’attende pas à du grand art, mais vu comme un film à pop-corn, c’est assez réussi.

A propos Jan Kazimirowski 36 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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