Rencontre avec Ary Abittan

Ary Abittan revient pour la dernière fois en Belgique avec son spectacle intitulé « Ary Abittan, à la folie, passionnément ».

Pour l’occasion, nous avons pu rencontrer ce trublion des plateaux télévisés dont la réputation drolatique et déjantée n’est plus à faire. Un homme aux multiples facettes et aux nombreux talents qui a récemment fait rire la France entière avec Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

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On le sait, votre premier amour reste le one man show. Est-ce que cette carrière d’humoriste était pour vous une évidence dès le départ ?

Oui, j’ai commencé très tôt. À l’âge de 16 ans, je faisais déjà des sketchs de dix minutes à un quart d’heure dans des clubs. À cette époque, mon plus grand souhait était de faire un spectacle. Mais très rapidement, le théâtre et le cinéma sont arrivés.

Cela m’a permis de jongler entre plusieurs disciplines et de me dire aujourd’hui que la journée est faite pour le cinéma et la soirée pour le théâtre.

En Belgique, on vous a découvert dans l’émission Ce soir avec Arthur où vous incarniez déjà les personnages que l’on peut voir évoluer dans votre spectacle. Vous les avez dès lors en tête depuis très longtemps…

Oui, Michel Varuk et les autres apparaissaient déjà dans mes sketchs. Lorsque Arthur nous a laissé la possibilité de faire des sketchs à la télévision, nous avons pu créer de belles choses car c’était en quelque sorte un laboratoire.

Et comme Arthur est toujours prêt pour la déconne, c’était très intéressant de pouvoir travailler avec lui.

Sur les premières affiches, on pouvait lire « Ary Abittan, à la folie » et aujourd’hui, on peut lire « Ary Abittan, à la folie, passionnément ». Qu’est-ce qui a changé depuis ?

L’amour du public. J’ai ajouté cela personnellement sur l’affiche uniquement pour le public. C’est mon écriture.

Comment trouvez-vous vos personnages ? Par exemple, le présentateur d’émission culinaire turque ?

En fait, ma grand-mère avait un problème de câble. À l’époque, la seule chaîne qu’elle captait était la 720. Il faut savoir que c’était une chaîne régionale turque.

Dans la journée, j’entendais ce son qui se répétait et j’ai décidé de le ressortir.

Après, j’ai du travailler le personnage pour qu’il soit drôle et que cela reste compréhensible pour le public, notamment en mettant des mots en français dans le texte.

ary abittan affiche

Peut-on dire que Ary Abittan est un schizophrène sur scène ?

Non, car cela reste une grande pathologie. C’est plutôt le plaisir d’incarner des personnages que ce soit sur scène ou au cinéma. Je pense que ce j’aime le plus dans ce métier, c’est le fait d’incarner des personnages. Ceux-ci offrent des fenêtres sur plusieurs vies.

Vos personnages sont dans l’extrême. Aimez-vous être constamment dans l’extrême, être borderline ?

J’aime cela effectivement. Ce sont des personnages que j’aiment mais qui me font peur également. Il y en a que j’aimerais être et d’autres que je n’aimerais pas être. Les présenter tels qu’ils sont sonne dès lors comme un exutoire.

Ces personnages sont des inventions, mais aimez-vous imiter des personnalités ?

Je le fais mais uniquement avec mes amis. Jamais en public.

Vous revenez une nouvelle fois en Belgique. Quel rapport entretenez-vous avec le public belge ?

Le public belge et moi, c’est une très grande histoire. J’ai commencé ma tournée en Belgique et je l’achève en Belgique. De même, le DVD du spectacle a été tourné ici. On n’oublie pas des gens qui nous aiment.

J’y viens déjà pour le treizième fois avec ce spectacle. Cette fois-ci, je serai le 7 novembre à Marche-en-Famenne et le 18 à Charleroi.

Est-ce que nous aurons droit à un nouveau spectacle par après ?

J’y pense régulièrement. Je peux d’ailleurs vous dire que lors de ces deux dates, il y aura quelques surprises, quelques nouveautés.

Enfin, quelle sera votre actualité tout prochainement, au cinéma par exemple ?

Je vous avoue que pour l’instant, je savoure les 13 millions d’entrées que nous avons faites avec Mais qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ?. Évidemment, nous avons d’autres projets derrière, mais mon seul objectif actuellement est de rester sur scène et de finir ma tournée.

Je prends mon temps et j’attends d’avoir un coup de cœur.

Propos recueillis par Matthieu Matthys


Ary Abittan présentera son spectacle le 7 novembre au Wex de Marche-en-Famenne et le 18 novembre au Palais des Beaux Arts à Charleroi.

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A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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