Comment j’ai rencontré mon père, des acteurs peu convaincants

Comment j’ai rencontré mon père

de Maxime Motte

Comédie, Drame

Avec François-Xavier Demaison, Isabelle Carré, Albert Delpy

Sorti le 7 juin 2017

Pour son premier long-métrage, Maxime Motte se lance dans la cour des grands avec Comment j’ai rencontré mon père. Entouré de François-Xavier Demaison, Isabelle Carré et Albert Delpy, le jeune réalisateur tente de sortir son épingle du jeu… sans succès.

L’histoire est celle d’Enguerrand, petit garçon de six ans cherchant des réponses à ses questions concernant son père biologique. Un soir, contre toute attente, il rencontre Kwabéna (Diouc Koma – Pourquoi je n’ai pas mangé mon père), un jeune migrant qui essaye de rejoindre son frère en Angleterre. En aidant le jeune migrant, Enguerrand et ses parents – Ava (Isabelle Carrée), juge stressée, et Eliot (François-Xavier Demaison), libraire papa-poule –  finiront par se rapprocher et ressouder leur famille.

Dès le début du film, le ton est donné. L’humour sera au centre de ce scénario drôle, quoiqu’un peu fantasque. Mais si les idées sont bonnes, celles-ci semblent brisées par un manque de conviction et de profondeur. Tout d’abord, à aucun moment ressent-on de l’amour ou de la complicité entre les personnages. Il semblerait que le mot « émotion » ait été oublié… tout comme le jeu d’acteur d’Isabelle Carré. Fade, froide et peu convaincante dans son rôle de mère et d’épouse, l’actrice a bien du mal à mener la barque. Quant à François-Xavier Demaison, c’est le mot « quelconque » qui lui colle à la peau.

N’ayant rien de transcendant, Comment j’ai rencontré mon père est un flop. Avec des idées qui auraient pu faire de ce film une bonne comédie française, il semblerait que ce dernier ait été bâclé, précipité, ne laissant ni le temps ni la place aux émotions. Le grand-père foireux (Albert Delpy) est hilarant et rehausse la qualité des dialogues avec quelques répliques ci et là… La fin loufoque, quant à elle, permet de souffler un peu et d’apprécier le peps que devrait envoyer le film dès le début.

Malgré les bonnes intentions de ce scénario et le sujet d’actualité, il semblerait que la durée du film ne soit pas adaptée au scénario qui promettait pourtant de bonnes tranches de rigolade sur fond de drame. Une bonne chose que Diouc Koma et Albert Delpy se soient donné la réplique pour pimenter cette comédie aux acteurs fades et peu engagés dans leur rôle.

A propos Raphaëlle McAngus 49 Articles
Journaliste du Suricate Magazine