Une Promesse de Patrice Leconte

une promesse affiche

Une Promesse

de Patrice Leconte

Drame, Romance

Avec Rebecca Hall, Alan Rickman, Richard Madden

Sorti le 16 avril 2014

Critique :

Allemagne, 1914. Une romance improbable naît entre un employé d’usine sidérurgique et la jeune épouse du patron.  Un patron d’usine métallurgique en plein essor engage un jeune diplômé d’origine modeste qui ne compte pas ses heures. Rapidement, ses compétences le rapprochent de ce patron en apparence distant.

La santé de ce dernier se dégrade, de sorte qu’il propose à ce jeune homme de devenir son secrétaire particulier et d’emménager dans sa demeure pour des raisons de commodité. S’engage alors une romance discrète où le jeune homme s’éprend de la belle épouse.

Tout se joue dans les regards et dans les silences. D’ailleurs, rien n’est possible ici et maintenant en présence du mari malade. Les jours s’écoulent ainsi jusqu’au jour où le patron décide d’envoyer son protégé au Mexique afin d’y superviser l’exploitation des minerais. L’épouse dévoile alors elle aussi ses sentiments et fait une promesse :au retour du jeune homme, elle sera à lui.

Cette passion amoureuse dans le huis clos de la demeure patronale est une adaptation d’une nouvelle de Stefan Zweig. Dans cette histoire d’amour intimiste et platonique, chacun se garde de révéler ses sentiments à l’autre.

Film romanesque, ce long métrage s’attache davantage aux gestes et aux situations plutôt qu’aux dialogues ; C’est ainsi que l’émotion ressentie par les personnages y est exprimée. Tout y est dit sans être prononcé.

L’atmosphère y est bien perçue malgré une certaine lenteur dans le scénario. Mais sans doute est-ce voulu par le réalisateur. Par contre, l’aspect historique est quasiment absent du film alors que l’on se trouve à la veille de la Première guerre mondiale.

On se demande aussi pourquoi le film est en anglais alors que l’histoire se déroule en Allemagne. C’est un choix de Patrice Leconte, admettant qu’il ne connaît pas suffisamment l’allemand que pour pouvoir tourner dans cette langue. Le film perd un peu en crédibilité et c’est un peu dommage.

Un film sentimental pour ceux qui aiment les huis clos.

 

A propos Inès Bourgeois 37 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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