
Le Répondeur
Réalisatrice : Fabienne Godet
Genre : Comédie
Acteurs et actrices : Salif Cissé, Denis Podalydès, Aure Atika
Nationalité : France
Date de sortie : 4 juin 2025
L’idée avait pourtant de quoi séduire par son originalité, en laissant miroiter des rebondissements inattendus… qui ne viendront finalement jamais. L’intention est là, palpable, mais le film peine à vraiment décoller, oscillant entre une simplicité un peu trop marquée des personnages et un dénouement qui laisse sur sa faim, rendant l’ensemble divertissant mais pas vraiment élaboré. Le Répondeur est une comédie française grand public qui, malgré tout, parvient à surprendre, offrant quelques moments drôles et touchants.
On y suit Pierre Chozène, un écrivain célèbre rongé par le syndrome de la page blanche, enfermé dans une solitude causée par une addiction singulière : son téléphone. Pour y échapper, il engage Baptiste Mendy, un imitateur talentueux mais encore inconnu, chargé de répondre à ses appels et de se faire passer pour lui. Si cette mission permet à Baptiste d’atteindre la reconnaissance dont il rêve et à Pierre de retrouver une forme de liberté, voler l’identité de quelqu’un d’autre, même avec son consentement, c’est aussi prendre le risque de tromper le monde, et même ses plus proches.
Le film tient bon entre quelques scènes romantiques un brin naïves et des questionnements plus profonds sur la liberté d’être soi et le rôle de l’artiste face au regard des autres. On se laisse embarquer dans l’humour de certains dialogues et le rythme dynamique créé par ce jeu de masques… et de voix.
Il faut saluer la modernité du propos, même si le film en fait parfois un peu trop pour coller à son époque. Denis Podalydès est, comme souvent, impeccable. Mais la vraie surprise vient de Salif Cissé, qui séduit et impose une belle présence, révélant un duo à la fois drôle, attachant et complémentaire.
Finalement, Le Répondeur avait tout pour marquer les esprits, mais la promesse n’est pas tenue. On sort de la salle presque frustré.es ayant effleuré le potentiel du film sans jamais pouvoir pleinement le toucher du doigt.