La Revue des Galeries : des bulles de rire pour les fêtes

Mise en scène de Bernard Lefrancq et David Michiels, avec Bernard Lefrancq, Angélique Leleux, Marc De Roy, Pierre Pigeolet, Perrine Delers, Marie-Sylvie Hubot, Anne Chantraine, Maïté Van Deursen, Frédéric Celini, Kylian Campbell et Fabian Le Castel

Du 7 décembre 2016 au 29 janvier 2017 à 20h15 au Théâtre des Galeries

Avec l’arrivée des fêtes, l’heure est venue de tirer le bilan comique de l’année écoulée. La Revue, grand exutoire annuel pour certains, petite pause en apesanteur pour d’autres, est une rétrospective mariant sketches, chansons et danses. Elle met aux oubliettes de façon légère les petits et grands événements de l’année. Fort de cette formule humoristique et décapante, le théâtre des Galeries attire chaque année les foules durant presque deux mois.

Malgré l’actualité sombre de 2016, la Compagnie des Galeries a mis les petits plats dans les grands pour tourner la page sur une année particulièrement morose. Comme toujours, le cocktail de la soirée présente un mélange bien frappé d’actualités belges, internationales, sportives et musicales. Mais cette fois-ci, certains sujets sensibles comme les attentats de Bruxelles et les enquêtes policières ont été très peu (voire pas du tout) traités par la troupe de David Michiels. Ces absences peuvent s’interpréter par une volonté de faire oublier aux spectateurs, l’espace d’une soirée, les peurs qui les encerclent.

Comme à l’accoutumée, le rythme de cette farce théâtrale est enlevé avec des numéros qui s’enchainent et se déchainent sur une chorégraphie entrainante. A la page musicale, un bel hommage est rendu à Prince (Kylian Campbell) tandis que la chanteuse Céline (Angélique Leleux) se voit renvoyer dans les cordes par son défunt mari, René (Bernard Lefranq). Marc De Roy et Perrine Delers organisent, quant à eux, un karaoké avec le public grâce aux paroles projetées sur grand écran de la chanson « Todi l’même » sur la dette qui ne diminue désespérément pas.

Au chapitre des représentations mémorables, on épingle la conférence hilarante de Monsieur Colla (Bernard Lefranq) sur son voyage en absurdie qui se concentre cette fois-ci sur les pistes cyclables bruxelloises et le Meiboom. Sans oublier les performances très réussies de Fabian Le Castel, la réunion des parents avec le retour de Joëlle Milquet (Angélique Leleux) en toute grande forme, les frasques du bourgmestre décrié devant Hakima Darhmouch dans « Pour le Mayeur et pour le pire » (Bernard Le francq et Marie-Sylvie Hubot).

Le moment où la délégation belge, sous la houlette de Rudy Demotte (Fabian Le Castel), débarque au Japon a été particulièrement apprécié par le public. Quand Pierre Pigeolet se mue en traducteur japonais, les fous rires sont assurés dans la salle.

Plus politique que d’habitude, le spectacle passe au crible nos élus : Armand Black & Decker, Jambon d’Ardennes, Rudi Vervoort que personne ne connait, Paul Magnette en superman niet, le Premier en chien fidèle, Yvan Mayeur le terrible qui fait l’unanimité contre lui …

La carte « famille royale » fait toujours recette tandis que les militaires font des apparitions très remarquées, soit pour désamorcer des bombes dans les cabines d’essayage pour femmes, soit pour aider nos Diables Rouges à arrêter des tirs et des balles perdues.

Bref, la troupe de David Michiels se donne de nouveau pleinement à cette folle entreprise qu’est la Revue et assure une fois encore un spectacle haut en couleurs pour notre plus grand plaisir.