Kyan Khojandi : « Bref m’a mis en paix avec moi-même »

Avant-hier en télévision, hier dans la musique et aujourd’hui dans le cinéma, Kyan Khojandi s’est imposé dans le paysage audio-visuel français. Pourtant, le natif de Reims continue à flirter avec son premier amour : la scène. Si son premier spectacle était passé presque inaperçu en Belgique, Kyan Khojandi revient en force et avec beaucoup d’humour dans les salles du royaume avec Pulsions.

Bref, on a rencontré Kyan.

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Le 15 novembre prochain, vous viendrez présenter en Belgique votre second spectacle intitulé « Pulsions ». Comment est-il globalement perçu et de quoi parle-t-il ?

Je suis content car il y a eu un avant et un après Bref. Avant la création de cette série, j’étais déjà auteur et humoriste. Sauf que mon premier spectacle, personne ne l’a vu. Un échec normal, puisqu’on ne devient pas humoriste sans connaître des échecs. Bref m’a mis en paix avec moi-même. Je me suis fait accepter par la plupart des gens et j’ai donc pu aller plus loin dans l’intimité. Cela m’a permis de davantage me livrer dans ce nouveau spectacle et parler de mes pulsions. Ce qui en est devenu le titre. Les pulsions, c’est assez tabou. Ce sont des choses qu’on ose pas trop avouer. Et je trouve que c’est un bon terreau pour la comédie.

Abordez-vous toutes les pulsions, sans exception ?

Oui. J’aborde les pulsions de sexe, de violence, de vengeance, de vie, d’amour, … Tout ce qui nous pousse à faire n’importe quoi.

Un spectacle que vous avez écrit avec votre co-auteur de toujours…

… Navo, exactement. D’ailleurs, si vous avez aimé l’essence de Bref, sachez que ce sont les mêmes personnes qui sont derrière le spectacle.

Outre cela, vous avez rodé votre spectacle en Belgique à ce qu’il paraît…

Oui. En fait, c’est Jamel (Debbouze) qui m’a dit de roder mon spectacle en Belgique. J’ai donc fait trois dates de rodage au Kings of Comedy. Ce moment face à un public restreint était hyper bien et cela m’a donné des ailes. Après, je suis parti en tournée dans les pays francophones.

On revient sans cesse à Bref, une série qui vous colle à la peau. N’en avez-vous pas marre qu’on vous associe sans cesse à cette série ? N’avez-vous pas envie de vous affranchir de cette étiquette ?

Non, pas du tout. Bref, c’est une chance inestimable. Pendant dix ans, je n’ai pas eu accès aux médias parce que je n’avais pas ce gros coup de projecteur. Pour moi, Bref symbolise ma rencontre avec le grand public. Par contre, je suis content lorsque les gens qui viennent voir mon spectacle me disent : « J’étais venu voir le mec de Bref et je sors en connaissant Kyan ».

D’ailleurs, vous n’avez pas vraiment quitté le format court…

Tout à fait. Il y a Bloqués, le Palmashow et on vient de créer une nouvelle série qui s’appelle Serge le mytho. C’est un spin-off de Bloqués, qui lui même était un spin-off de Bref.

En parlant de Bloqués, comment a démarré votre collaboration avec Orelsan et Gringe ?

Ca fait longtemps que je connais Orel. Il y a une vraie filiation entre son travail et le mien. C’est quelqu’un qui m’inspire beaucoup, car il va loin dans l’intimité. Puis, il livre des choses que je n’oserais jamais livrer (sourire). Cela faisait longtemps qu’on essayait de bosser ensemble. Et pour les 30 ans de Canal, on avait fait un épisode de Bref aléatoire qui se construisait avec des personnes différentes, un peu comme si on regardait un film culte avec des acteurs différents. Pendant ce tournage, ils étaient à deux sur un canapé et la bonne idée est arrivée.

Avez-vous déjà pensé à adapter Bref à contre-emploi, c’est-à-dire au format long ? Avec une sortie au cinéma par exemple ?

C’est une bonne idée ça. Maintenant, il faut une bonne histoire et je suis très à cheval là-dessus. J’essaie de bien faire les choses pour que le résultat reflète au millimètre ce que j’ai dans ma tête. Evidemment, cela prend du temps et de la réflexion. Mais si un jour, Navo et moi avons une bonne idée, on reviendra vous voir avec plaisir.

Kyan Khojandi viendra présenter Pulsions le 15 novembre 2016 au Centre Culturel d’Uccle. Pour réserver vos places, cliquez ici.

A propos Matthieu Matthys 919 Articles
Directeur de publication - responsable cinéma et littérature du Suricate Magazine.

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