J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie

Conception et interprétation de Ludovic Barth et Mathylde Demarez.

Du 7 au 9 mai au théâtre Varia à Ixelles.

Il est parfois des spectacles dont on ressort grandi. Grandi d’avoir vu quelque chose qu’on n’avait pas encore vu avant et qui a su nous surprendre.

J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie est indéniablement l’un de ces spectacles. À la simple évocation du titre, on sait que l’on va assister à quelque chose de pas commode. Et l’on n’est pas déçu…

Le collectif bruxellois dirigé par nos deux acteurs, « Clinic Orgasm Society », existe depuis 2001. Il a vu naître un premier spectacle Melvin Trilogie en 2002. Son deuxième spectacle, J’ai gravé le nom de ma grenouille dans ton foie, créé en 2005, a connu un tel succès qu’il a été rejoué plus de 120 fois en Belgique, en France, en Suisse et même en Italie.

La représentation, entre théâtre contemporain et performance, donne lieu à une véritable création, inédite et en direct, d’une caricature de conte de fées. Le spectateur est hissé au rang de témoin.

Dans une première partie, l’ambiance est au chaos, tant scénographique que scénique. L’histoire est décousue, les acteurs sont hystériques. Ils brossent le portrait d’un couple moderne, déjanté mais infiniment drôle. Le tout est joué sous l’oeil inquisiteur d’un caméraman intrusif.

À mi-chemin du spectacle, revirement de situation… La même histoire est injectée dans un tout nouveau scénario où nos acteurs deviennent conteurs de leurs propres extravagances. Ce qui nous apparaissait comme un joyeux foutoir devient alors un conte de fées déluré, mais parfaitement calibré sur la première partie du spectacle, projetée à l’envers, en toile de fond. L’effet est saisissant. Calquée sur une histoire dont on avait déjà tiré nos propres interprétations mais sous l’angle de vue de la caméra infiltrée, la nouvelle proposition ne manque pas de nous faire rire.

Ce sont véritablement deux histoires en une qu’ont majestueusement réalisées et interprétées Ludovic Barth, Mathylde Demarez et leur petite équipe, en une petite heure à peine.

De ce tour de passe-passe, on retiendra un pièce à ne voir qu’une fois, mais qu’il ne faut, en revanche, absolument pas manquer !

A propos Katelyne Marion 23 Articles
Journaliste au Suricate Magazine

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.