Septembre sans attendre
Réalisateur : Jonás Trueba
Genre : Comédie dramatique
Acteurs et actrices : Itsaso Arana, Vito Sanz, Andrés Gertrudix
Nationalité : Espagne
Date de sortie : 30 avril 2025
Ale et Alex forment un couple qui fait rêver tous leurs proches. Depuis 14 ans, ils partagent leur carrière dans le cinéma ainsi que leur lit. Lorsqu’ils décident de se séparer et de marquer le coup en célébrant une grande fête, ils font face à la sidération de leur entourage. Mais… sont-ils vraiment prêt à clôturer cette relation ?
Qui a dit que la séparation se vivait derrière les portes closes ou dans la douleur ? Que la fin d’une relation n’était pas le début de quelque chose d’autre ? C’est justement cette ligne qu’Ale et Alex, futur ex-couple particulièrement fusionnel, décident de suivre. Leur enthousiasme est tel qu’on on en oublierait presque qu’ils fêtent la fin de leur amour.
Dans leur appartement (littéralement) chargé de souvenirs, difficile de ne pas percevoir la profonde affection que les deux protagonistes se portent. Difficile également, comme leurs proches, de comprendre les raisons de cette rupture. Mais, au détour d’un regard croisé, on perçoit la colère et la frustration enfouie derrière les apparences et les déceptions mélancoliques accumulées au fil des ans.
Avec un pitch pour le moins original, le réalisateur Jonás Trueba nous offre l’opportunité de questionner notre rapport à l’autre mais aussi les injonctions culturelles et financières à vivre à deux. Poésie, humour absurde et douleur se côtoient et parviennent quelques fois à nous toucher.
Mais passé les premiers sourires, le seconde partie du film patine, se répète et peine à trouver son propre rythme. Porté par ses références cinématographiques et son ambiance méta, où fiction et vécus des personnages se mêlent, l’intrigue se brouille et se délite. Même en se moquant de ses propres travers, Septembre sans attendre ne parvient pas à nous tenir en haleine. En résulte une œuvre en demi-teinte, mi figue-mi raisin.