Nous finirons ensemble, ode à la réconciliation

Nous finirons ensemble
de Guillaume Canet
Comédie dramatique
Avec François Cluzet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche
Sorti le 1er mai 2019

Comme après la pluie vient le beau temps, après la déchirure vient la réconciliation. C’est ce que raconte Nous finirons ensemble, suite du film Les Petits Mouchoirs, réalisé par Guillaume Canet en 2010. Le premier volet n’avait pas convaincu, s’attendait-on vraiment à une suite ?

On ne peut pas dire que le film commence sur les chapeaux de roue. Max (François Cluzet) se rend seul dans sa maison de vacances à Cap Ferret, déprimé, désespéré et désespérant. Alors qu’il range sa maison pour la mettre secrètement en vente, ses vieux copains avec qui il avait rompu il y a trois ans le surprennent. Ils ont fait tout le chemin depuis Paris pour se réconcilier avec lui à l’occasion de son soixantième anniversaire. Lorsque Max les découvre cachés derrière un mur du jardin, c’est le malaise. Tous ont des antécédents, leur amitié avait volé en éclats avec la mort de Ludo dans Les Petits Mouchoirs. Vincent (Benoît Magimel), découvrant son homosexualité alors qu’il était marié avec Isabelle, avait dragué Max. Ce dernier s’était brouillé avec Éric (Gilles Lelouche), qui sortait à l’époque avec Léa mais aimait profondément Marie (Marion Cotillard) depuis longtemps. Quant à elle, elle était, et est encore, trop affectée par la mort de Ludo (Jean Dujardin), qu’elle aimait tendrement sans se l’avouer. Bref, une série de déchirures qu’il va falloir essayer de recoudre, doucement, pour se reconstruire, et reconstruire leur amitié autour du décès de Ludo. Lentement, les personnages acceptent la mort de cet ami qui les fédérait et font leur deuil.

Le film est long (2h15), et cela se ressent très fort au début. Il est tellement lent qu’on en est presque mal à l’aise. On se demande pourquoi on est là, il ne se passe rien. Et puis enfin, quelque chose. On respire ! Il faut dire qu’on étouffait entre le jeu d’acteur de François Cluzet et celui de Benoît Magimel. Pendant tout le film, le scénario creuse souvent inutilement, mais surtout maladroitement, dans la psychologie des personnages, se donnant des airs de film d’auteur.

À la manière des Tutotal, on est quand même tenté de mettre +1 pour le coté junkie qui va très bien à Marion Cotillard, sans doute le personnage le plus intéressant de ce deuxième volet et qui lui permet de se maintenir à flot.

On sort du cinéma peu convaincu donc, en se disant qu’on aurait plutôt dû attendre qu’il sorte en VOD.