Les Hospices de Beaune s’invitent à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines

Les hospices de Beaune

auteurs : Bruno François et Raphaël Debruyn
édition : Wapica
sortie : juin 2015
genre : catalogue d’exposition

Les Hospices de Beaune s’invitent à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines est un catalogue d’exposition construit sur le mode d’un chassé-croisé entre ces deux centres hospitaliers, le premier fondé par Nicolas Rolin en 1443 et le second par Alix de Rosoit vers 1242, Ce petit ouvrage compact recèle une mine d’informations allant de la fondation, dont l’emplacement au bord d’une rivière est primordial pour effectuer la lessive mais également la cuisine et l’évacuation des eaux usées, jusqu’à la raison de leur place à l’abri des murailles pour réduire les coûts de transport des matériaux. On passe ensuite au programme architectural, en effet, un bâtiment destiné à héberger et nourrir le personnel hospitalier ainsi que les malades ne se fait pas au hasard et l’on passe en revue tous les aspects de la construction originale aux transformations effectuées ultérieurement.

On se plonge ensuite dans le contexte historique proprement dit et on entre comme une petite souris dans la vie quotidienne de ces hospitalières dont la vie était rythmée par les messes, les soins aux malades et les tâches de toutes sortes liés à l’entretien du domaine sur fond de vie monastique réglées sur les différentes prières quotidiennes. Durant le Moyen Âge, les hôpitaux étaient des centres où l’on sauvait les âmes et non les corps. En effet, la maladie était considérée comme une punition divine ou une mise à l’épreuve et il était interdit à n’importe quel praticien de prescrire quoi que ce soit qui puisse mettre en danger l’âme du patient. On est ensuite éclairé sur le sujet des bienfaiteurs des humbles aux plus prestigieux tels le roi Louis XIV et à la communauté des hospitalières ainsi que des vœux qu’elles doivent prononcer ou de la dot qu’elles doivent apporter pour les plus fortunées, pour faire partie de cette communauté assez sélective.

Ensuite ce sont les différences entre médecine et chirurgie que l’on nous présente, les médecins ne pouvant pas ouvrir les corps, ce sont les chirurgiens barbiers qui pratiquent les opérations jusqu’au XIXe siècle. Mais d’autres remèdes sont apportés aux malades, certains instruments tels les ventouses ou le matériel à saignées en sont les témoins ainsi que la présence d’une grande apothicairerie ou pharmacie regorgeant de plantes médicinales. Cet ouvrage est moins fourni que le précédent mais fourni un grand nombre d’informations et il suffit largement pour se faire une idée sur le thème peu abordé de l’origine des hôpitaux.

A propos Daphné Troniseck 254 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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