Fountain of Youth
Réalisateur : Guy Ritchie
Genre : Aventure
Acteurs et actrices : John Krasinski, Natalie Portman, Domhnall Gleeson
Nationalité : USA
Date de sortie : 23 mai 2025
Après avoir tâté du film de guerre avec Le Ministère de la sale guerre sur Prime Video, il y a presqu’un an, Guy Ritichie est de retour avec cette fois, un film d’aventure à l’ancienne pour Apple TV : Fountain of Youth. Comme l’année passée, le fond et la qualité étaient un peu mis de côté au profit du fun, on espérait un peu la même chose : un film pas très malin mais agréable à suivre, un peu comme un Benjamin Gates à défaut d’un Indiana Jones.
Les premières minutes laissent présager ce qu’on attendait : John Krazinski qui interprète un personnage nommé Luke est poursuivi par des gangsters locaux pour ne pas leur avoir donné l’objet qu’il devait voler pour eux. En train, à moto ou en tuk-tuk, l’action nous met directement dans le bain. Et très vite, on retrouve le héros à Londres où il prend contact avec soeur Charlotte (jouée par Nathalie Portman), conservatrice d’un musée où il souhaite à nouveau voler une oeuvre. S’il s’arrange pour que personne ne la soupçonne, il lui demande de rejoindre son équipe afin de se lancer sur la piste de la Fontaine de jouvence, le tout subventionné par un milliardaire dont la maladie est en phase terminale. Mais rien n’est facile car ils sont poursuivis par un flic tenace, les gangsters que Luke a arnaqué plus tôt et une mystérieuse femme qui semble vouloir tout faire pour les empêcher d’aller au bout de leur quête.
Si au début tout semblait aller comme sur des roulettes, le film ne tient pas longtemps la distance. Très vite, on se désintéresse un peu du personnage principal, les antagonistes semblent plutôt faibles et l’histoire avance sans panache. Un espoir du côté des braquages ? Tout est rapidement torché. Les énigmes ? Elles sont simples et bâclées. La fouille d’un bateau sabordé lors de la Seconde Guerre mondiale ? Si le principe de le ramener à la surface avec des bouées géantes, quand les protagonistes pénètrent à l’intérieur de l’épave, le fantastique décor n’est qu’à peine exploité. Et on ne s’attardera même pas sur la fameuse fontaine de jouvence et les scènes piquées à Indiana Jones et la dernière croisade.
Mais comment on en arrive à une telle conclusion ? Guy Ritchie n’est pourtant pas un manchot avec une caméra. D’ailleurs, techniquement, tout est impeccable et les acteurs et actrices effectuent leurs partitions méthodiquement. Mais le problème vient justement de tout cela. Si le film est réalisé tel un bon artisan fabriquant son produit, il manque cruellement de vision artistique et d’un souffle épique qui permet à un film d’aventure de nous embarquer dans la folie de sa quête. Reste un soupçon de contentement de ne pas s’être ennuyé pendant deux heures.