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    Defaced : Dark Planets

    Ahhhh… Marseille ! Son soleil, son pastis, ses vieux qui jouent à la pétanque, sa série télé mielleuse. Et surtout sa scène metal !

    Et oui, le pays de Jean-Pierre Foucault est aussi celui d’une scène musicale fort riche. Parmi les perles métalliques locales, on retrouve Eths, Dagoba, mais aussi Defaced qui vient de nous donner une sacrée gifle avec Dark Planets, un premier album qui va faire beaucoup parler de lui.

    Né en 2012, Defaced est un groupe mêlant du Djent, du trash, mais aussi des ambiances atmosphériques à la Devin Townsend.

    Côté line-up, on retrouve Florent Fournier et Julien Meirone aux guitares, Frédéric Pignol à la basse et la batteuse Fanny Themlin. Personne au chant et pour cause, Dark Planets est un album instrumental. Et ce que l’on peut dire, c’est que l’on en prend plein la vue du début à la fin de l’album.

    Edge Of Reality nous donne déjà un très bon avant-goût de ce que Defaced nous réserve. Un morceau qui débute de façon très technique avec un style s’apparentant à du Djent (sans tomber dans des sonorités trop basses).

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    Il y a une évolution rythmique et mélodique tout au long des morceau qui fait que l’on se laisse transporter sans se poser de question. Les ambiances changent, tout se métamorphose et l’on est vraiment surpris par la richesse mélodique proposée par Defaced.

    Gathering Storm et Obsidia sont des morceaux plus dans la veine de ce que fait Dream Theater.

    On peut remarquer également que le groupe laisse chacun s’exprimer. Même la basse a droit à quelques moments privilégiés et ne se retrouve pas simplement noyée dans un ensemble. Les solos de guitares sont tantôt très techniques, tantôt davantage mélodiques. (Rekall est un bon exemple pour illustrer ce propos)

    Il  y a énormément de travail dans ces compositions. Pas seulement une prouesse technique, mais quelque chose de profond qui donne une âme à l’ensemble et surpasse de loin bien des groupes qui s’essaient au genre sans vraiment frapper juste.

    Defaced semble avoir trouvé sa voie et se sentir comme un poisson dans l’eau dans son univers riche et diversifié. Le fait de pouvoir ainsi être un caméléon musical est une qualité rare non seulement en France, mais également sur la scène internationale.

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine

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