[BIFFF 2023 Jour 2] : Stéphane le pédo-satanique se bat façon niponne pour la retraite à 60 ans pour sa famille décomposée

Mad Stephane Fury Sushi Road

« – Alors, on vous met quoi pour le service de 13h30 ?
– Mettez-moi le p’tit court métrage en apéro.
– Ça marche, un éco-zombie et des nichons-lasers pour la dame et le monsieur qui beugle à côté.
– Vous avez quoi en plat ?
– On a l’histoire d’un type qui filme un type qui filme l’autre type, et Bianca, mais en fait c’est pas lui qui
filme. Et le type c’est même pas le type mais un multi-type. »

Il paraît que le film a été fait en mode guérilla, nous on l’a regardé en mode cringérilla. Certes, ça manquait de portes et de sang (ma coupe menstruelle était plus remplie). Cependant, il y avait tout le savoureux reste ; des chevaux, des plans caméra chelous, des cadrages débullés, des performances tout aussi débullées frisant le génie, un quad pimpé, un Nazi et évidemment une critique acerbe et méta des théories d’Eisenstein sur le montage…ah, bah, non en fait. Timothée Hochet et Lucas Pastor ont poussé au max le brin de malaise déjà présent dans les vidéos du Monde à l’Envers et c’était kiffant.

Ps : qu’on donne un Oscar, un George ou un Stephane d’or pour la performance de Lucas Pastor parce que je ne verrai plus jamais les Stephane comme avant… Méfiez-vous, il est partout. Elodie Kempenaer

The Loneliest boy in the world ou la famille décomposée

The loneliest boy in the world c’est l’histoire d’un ado un peu étrange à la Tim Burton qui se retrouve seul à la suite de la mort de sa mère. Pas franchement extraverti, il doit se faire des amis afin d’éviter l’asile. Alors la meilleure solution qu’il trouve c’est de déterrer des cadavres pour se faire une nouvelle famille (ben oui, logique, moi c’est comme ça que j’ai trouvé ma dernière copine). Et on peut dire qu’il aime à mort ses nouveaux amis qui le font mourir de rire.

A priori c’est glauque non ? Sauf que les couleurs pastel d’une photographie très poétique à la Wes Anderson tranchent carrément avec le thème morbide. Le film joue sur l’absurde pour enlever au macabre le côté cringe et on adore. On retrouve une sorte d’Édouard aux mains d’argent dans un buddy/zombie movie mignon où les cadavres n’hésitent pas à donner un coup de main, ou de bras, ou de pied (en fonction de ce qui se détache) au héros de notre histoire.

Plein de jeux de mots truculents, pas de moments morts, plutôt mort-vivants, du dixième degré et un macabre dansant à la Mercredi ou à la Stranger Things donnent au film un certain côté feel good. Tant mieux car le film permet, en toile de fond, d’évoquer de vrais sujets comme le deuil, le manque ou l’amitié. Thomas Cals

One percenter : bastonnade à la niponne

Des films d’action, les amateurs du BIFFF ont dû en visionner des milliers dans leur longue vie de cinéphile. Mais des œuvres cinématographiques où l’on pense voir un documentaire sur un acteur de films d’action et qui s’avère être une mise en abîme où le spectateur averti ne sait plus s’il se trouve dans un film, dans une vidéo promotionnelle des forces spéciales ou dans la réalité, il y en a moins. C’est pourtant ce qu’offre One percenter, le nouveau film de Yûdai Yamaguchi, une œuvre qui mêle habilement scènes d’action, humour et réflexion philosophique (pour ceux qui sont très attentifs).

Alors qu’il est en repérage pour trouver le lieu du tournage de son film, un acteur de série (B/C…Z – bifffer la mention inutile) voit son excursion bucolique perturbée par l’arrivée de deux bandes de yakuza. Voyant là l’occasion de s’entraîner/ satisfaire ses fans / passer le temps (au choix) ils décident d’appliquer ses principes de combat à cette bande d’indésirables… et tant pis si les mathématiques ne lui sont pas favorable.

Même si certains pourraient entamer une réflexion personnelle sur les multiples mises en abîme que proposent le récit, la plupart des spectateurs s’en tiendront à l’essentiel, à savoir la baston… et dans ce domaine,One percenter est un vrai régal, digne des films de Jacky Chan ou Bruce Lee. Les scènes de combat sont ébouriffantes, les os craquent et le stoïcisme de l’acteur principal fait rêver. Et lorsque l’intérêt pour les scènes d’action commencent à s’émousser, les moments d’humour absurde sont là pour faire oublier le nombre de mercenaires mis au tapis.

One Percenter est un film sans prétention qui remplit entièrement son rôle, à savoir nous faire passer un bon moment, et ce, malgré quelques répétitions. Vincent Penninckx

The Prank : vive la retraite à 60 ans

Et vous, il/elle s’appelait comment votre prof de science sociopathe ? Mais oui, vous savez. Celui ou celle qui errait dans son labo, frustré.e de ne pas avoir réussi sa vie scientifique et qui se retrouve à apprendre des concepts scientifiques à des petits merdeux qui accordent autant d’importance à ce que vous dites qu’Emmanuel Macron à la différence d’âge. Oui, ce prof-là. Moi, elle s’appelait Madame Laloux. Elle prenait un malin plaisir à nous faire rater ses interros et examens donc pour nous venger, on jouait aux fléchettes sur son tableau de Mendeleïev, on lui faisait des blagues téléphoniques quand on était saouls ou on avait laissé son numéro de téléphone gravé au couteau sur une table d’un bar SM. Des blagues normales d’ado quoi. Comment ça, qu’est-ce qu’on faisait dans un bar SM ? Est-ce que j’en pose moi des questions idiotes ? Oui, OK, mais c’est pas une raison pour surenchérir !  Mais Ben et Tanner, quand ils font une blague, ils n’y vont pas avec le dos de la main morte. Ils vont même jusqu’à faire accuser la prof qui avait donné un F à Ben du meurtre d’un élève. On n’avait plus vu une réaction aussi disproportionnée depuis la Guerre des Pâtisseries en 1838 quand la France avait déclaré la guerre au Mexique parce qu’ils avaient détruits une de leur pâtisserie. On déconne pas avec les croissants ! Bref, les deux petits merdeux vont réussir leur coup puisque leur invention devient virale alors que ce dont ils ne se doutent pas, c’est que leur prof est plus proche d’Hannibal Lecter que de Marie Curie.

Porté par une Rita Moreno tout simplement parfaite dans ce rôle de prof acariâtre psychopathe, ce The Prank pose les fondations d’une belle réussite…et n’arrive jamais à passe à l’étape suivante. Pendant presque tout le film, on se dit que ça va démarrer, que ça a besoin d’un peu de temps, que c’est normal parfois, qu’on était fatigué ce soir-là, que ça arrive à tous les hommes et que ça ne diminue pas notre virilité. Mais non, ça ne démarre jamais vraiment. Dommage car les bases étaient solides et il y avait la matière pour faire un petit bijou. La critique à peine voilée d’une société de surconsommation de l’information et surtout cette satire de la crédulité des boomers pour tout ce qui passe sur internet (voir l’article sur The Pope’s Exorcist en fin d’article pour en savoir plus là-dessus). Les sujets étaient mis sur la table de façon originale et intéressante. Mais derrière, le concept s’essouffle vite et la réalisatrice Maureen Bharoocha tombe vite dans des clichés du genre. Pour finir, ce The Prank se laisse voir, surtout pour Rita Moreno, mais ne restera pas mémorable. Olivier Eggermont

Drive : garanti sans Ryan Gosling

Si vous pensiez voir déambuler Ryan Gosling ou Carey Mulligan dans les allées du BIFFF cette année, c’est que vous n’avez pas vu la bande annonce de Drive. Car le film présenté ce mercredi soir en ciné 2, même s’il reprend certains concepts du film éponyme (quelqu’un conduit bien une voiture), aborde des thèmes bien différents, fort heureusement pour le public impatient du BIFFF.

L’idée de départ est assez simple mais permet d’aborder des thèmes extrêmement actuels – Une influenceuse, piégée dans son coffre de voiture, est obligée de lancer un appel aux dons pour survivre.

Car si la mise en scène énergique de Dong-Hee Park fait de ce Drive un film où la tension est à son comble la plus grande partie du film avec des scènes épiques, il égratigne également la société actuelle, société de l’instantané où des gens se mettent en spectacle et repoussent sans cesse les limites de la décence et du bon goût pour donner à leurs abonnés leur dose quotidienne d’émotion factice.

Critique du voyeurisme et de la futilité des échanges virtuels, mais également critique des conséquences désastreuses que peuvent avoir les dits réseaux sociaux sur la santé psychologique des utilisateurs, Drive est également un excellent divertissement survitaminé qui devrait plaire au plus grand nombre. V.P.

The Pope’s Exorcist : nos révélations exclusives sur le complot pédo-satano-maçonique de l’équipe du BIFFF

Mes ami.e.s biffeurs et biffeuses, l’heure est grave. L’heure est grave parce que notre démocratie est menacée. Bafouée. Foulée au pied par les foules d’ignares décérébrés plus soucieux de leur réputation digitale que de la vacuité grandissante de notre Etat de droit. Dans des révélations chocs et exclusives, le Suricate vous révélait en 2021 le complot satanique qui se tramait au sein-même de l’équipe du BIFFF. Depuis lors, il est devenu un fait établi que l’inteligentsia biffesque constitue une société secrète pédo-satano-maçonique dans laquelle ils sacrifient des enfants portugais (d’où le maçonique) pour Satan afin de garder la jeunesse éternelle, contrôler la masse de consommateurs béats que nous sommes et continuer à faire caca mou après deux semaines de festival. Mais nous venons de passer une étape dans la guerre contre la vérité. Une vérité que seul le Suricate tente de vous vendr…euh offrir contrairement aux autres merdias à la solde de l’équipe du BIFFF. Cette fois, on essaie de nous faire taire. On nous a même carrément interdit de sortir une chronique sur Pope’s Exorcist ! La véritable presse indépendante et d’investigation est bâillonnée ! Mais on ne nous fera pas taire !  NON MONSIEUR !! La vérité sortira car les signes sont là mais les moutons sont trop obnubilés et drogués au fluor dans notre eau. Check your fact. Car quand on s’y penche de plus près, c’est lumineux ! Voyez plutôt.

The Pope’s Exorcist est un film développé par l’entreprise Sony, basée au Japon. Un pays où se trouve également la ville de Nagasaki, détruite le 9 août 1945 à 11h02 par une bombe atomique lancée par les lézardiens. C’est limpide. 1945+9= 1954. Et 1954+1+1+2 = 1957. L’année de naissance de … Guy Delmote. Un des fondateurs du BIFFF. Comme par hasard.

Les coïncidences ne s’arrêtent pas là. En effet, The Pope’s Exorcist suit l’histoire vrai de Gabriele Amorth, né à Modène le 1er mai 1925. Modène qui comporte trois monuments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : la cathédrale de Modène, la Torre Ghirlandina et la Piazza Grande. Et ce depuis 1997. 1997, premier BIFFF du nouveau gourou du festival Jonathan Lenaerts ! Comme par hasard.

Et les révélations s’enchaînent. Car Gabriele Amorth est décédé un 16 septembre. Le même jour que Carlo Azeglio Ciampi, ancien Président de la République italienne. Ciampi qui était bien connu pour avoir un poisson rouge nommé Thomas. Or, Thomas vient de l’Araméen Tʾōmā(תְּאוֹמָא) qui signifie « jumeau ». Jumeaux comme les frères Romulus et Remus qui ont fondé Rome. Rome où Gabriele Amorth officiait en tant qu’exorciste du pape ! Comme par hasard.

À la lumière de ces révélations édifiantes, Le Suricate s’attend à tout moment à être piraté par l’internet contrôlé par les homme-crabes ou saboté par les membres éminents du complot PS (pour pédo-satanique, toute offense à un parti existant ne serait que fortuite). Pour éviter que la vérité ne meurt, suivez nous sur le Dark Web et n’oubliez pas de garder les yeux ouverts ! Car non, on ne fera pas taire Le Suricate ! La vérité vaincra ! O.E.

Elodie Kempenaer, Thomas Cals, Vincent Penninckx et Olivier Eggermont