Titre : Not in love
Auteur : Ali Hazelwood
Edition : Hauteville
Date de parution : 02 avril 2025
Genre du livre : Roman
Ali Hazelwood est à la comédie romantique ce que Stephen King est à l’épouvante : une référence incontournable. Avec Not in Love, elle franchit une nouvelle étape — celle de la romance érotique — sans perdre une miette de son talent. Résultat ? Une œuvre aussi délicieuse qu’endiablée, aussi tendre qu’incendiaire.
Ali, devenons amies, ça ira plus vite !
Quand on ouvre un livre d’Ali Hazelwood, c’est comme mettre un plaid sur son âme et du chocolat chaud dans ses veines en compagnie de ta meilleure amie avec qui tu te tapes des barres jusqu’à trois heures du matin. On ne s’en lassera jamais et on attendra toujours le prochain comme le messie, qu’on se le dise !
Doctorante en neurosciences, elle place traditionnellement ses comédies romantiques dans un cadre scientifique, universitaire et/ou professionnel. Et, bien sûr, Not in Love ne déroge pas à cette règle. Qui aurait cru que la science pouvait être aussi sexy ?
Rue Siebert est ingénieure en biotechnologie chez Kline, et elle a pour règle d’or de ne jamais accorder de second rendez-vous à ses coups d’un soir. C’est sa manière à elle de garder le contrôle. Mais après une nuit mémorable avec Eli Killgore, elle pensait que l’histoire se terminerait là. Manque de chance (ou pas ?) : le lendemain, elle découvre qu’il est l’associé principal du groupe financier qui rachète sa société. Surprise, stupeur, et étincelles à prévoir.
Avez-vous dit slow burn ? Yes, baby.
On retrouve ici son terrain de jeu préféré : un décor professionnel bien ficelé (bonjour les biotech), un humour caustique inimitable (on devrait vraiment être amies), des personnages brillants, imparfaits et attachants, et surtout, une alchimie à faire fondre la banquise.
Ce qui fait le sel de cette romance, c’est l’intensité du lien entre Rue et Eli. Leur alchimie est magnétique, presque sauvage, et la tension sexuelle est digne d’un cours de physique appliquée. Cette fois-ci, Hazelwood ne se contente pas de faire monter la température : elle complexifie la dynamique avec des personnages cabossés, qui traînent derrière eux des histoires familiales lourdes, des mécanismes de défense bien rodés, et une peur viscérale de l’attachement.
Le sexe ici n’est pas un simple prétexte : il est révélateur, libérateur, souvent bouleversant. Et si ce qu’ils fuyaient chez les autres, ils le retrouvaient chez l’un et l’autre ? Si cette attirance était en réalité un miroir inopiné, une reconnaissance instinctive de ce qu’ils étaient réellement ?
Malgré le passé sombre des personnages, on rit et on s’empourpre encore plus (parfois sous capes, comme des prépubères – sorry, not sorry). L’autrice ne perd rien de sa légèreté ni de son style savoureux, et nous offre une histoire aussi sensuelle que troublante, aussi touchante que piquante. On referme ce roman le cœur en bataille et les joues un peu rouges, en se disant que parfois, une belle histoire d’amour, c’est aussi une belle histoire de rédemption. Finalement, Not in Love, c’est un peu comme un rendez-vous parfait : troublant, inattendu, et mémorable.