Young Bond : Shoot to kill de

young bond shoot to kill couverture

auteur : Steve Cole
éditions : Hachette
sortie : novembre 2014
genre : Espionnage, adolescent

Tout le monde connaît James Bond, l’espion pas si secret et tombeur devant l’éternel. Comme souvent ces dernières années, quand on n’a pas d’idées, on exploite le filon qui fonctionne. Les reboots de Bond sont une réussite commerciale ; il n’en fallait pas moins pour qu’on cherche à développer l’enfance du héros, comme Georges Lucas l’avait fait avec Indiana Jones, comme les livres sur un jeune Sherlock Holmes ou l’enchaînement en BD de héros rajeunis comme Spirou, Gaston Lagaffe, Lucky Luke, etc. Si le danger, la ruse, l’Angleterre et l’action sont déjà bien présents dans ses aventures de jeunesse, le sel de la série n’est, par contre, pas aussi facile à transposer dans ce style de romans : voitures, Martini et belles pépées et, contrairement à Indiana ou Sherlock, on ne reconnaît pas forcément à coup sûr l’espion anglais.

En dehors de l’exploitation un peu limite de l’univers de James Bond et de la tranche d’âge à laquelle est destiné l’ouvrage, il y a quelques bonnes choses à retrouver dans ce Shoot to Kill ! Tout d’abord l’histoire. Un déménagement dans une nouvelle école, la rencontre avec une jeune fille férue de mécanique et un nain facétieux, une enquête dans un milieu mafieux adepte de snuff movies et une (re)découverte d’une époque lointaine (un zeppelin, les studios d’Hollywood, etc. le tout d’avant la Seconde Guerre Mondiale), ont de quoi satisfaire un large panel et donner du corps au récit.

Si on se lance tête baissée dans une histoire palpitante et sans temps mort (vous connaissez sûrement ces moments où on ne remarque que trois heures plus tard, qu’on a pas réussi à s’arrêter de lire), tout n’est pas fantastique non plus. L’intrigue part parfois dans tous les sens et certains personnages secondaires ne sont que difficilement identifiables et les rebondissement qui en découlent peuvent en perdre leur saveur.

Malgré tout, la grosse critique à faire à cet ouvrage est plutôt la mauvaise manière dont il est vendue dans nos contrées. On s’étonne de n’apprendre que peu sur la vie de James et on lit plusieurs renvois à d’autres histoires. Car oui, ce n’est pas, contrairement à ce qu’on pourrait le penser, les premières histoires du jeune espion mais bien une suite de plusieurs tomes qui n’ont que d’original, un nouvel auteur et un nouvel éditeur. Le fait d’avoir déjà connaissance de la série peut amener le lecteur à profiter bien plus profondément de cette aventure.

Au final, la saga Young Bond est une mode actuelle pour la jeunesse de nos héros préférés ; elle est aussi une suite et ce n’est pas clairement indiqué que lire les tomes précédents peut apporter beaucoup et, enfin, tout n’est pas toujours très clair dans les enchaînements rocambolesques. Et pourtant, c’est une intrigue palpitante et intéressante qu’on ne quitte qu’à la toute dernière page lue et les thèmes développés, comme le snuff movie, montrent que roman adolescent ne rime pas avec innocent.

A propos Loïc Smars 484 Articles
Fondateur et rédacteur en chef du Suricate Magazine

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