Wolves de David Hayter

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Wolves

de David Hayter

Epouvante-Horreur, Action

Avec Lucas Till, Jason Momoa, Merritt Patterson, Stephen McHattie, John Pyper-Ferguson

Sorti le 7 janvier 2015

Le film de loup-garou a toujours été le petit frère mal aimé du film de vampire. Au fil de l’histoire du cinéma, nous pouvons trouver quelques grands noms, comme le légendaire The Wolfman de 1941 avec Lon Chaney Junior, mais la plupart des films de loups-garous sont au mieux « passables ». Certains sont même franchement mauvais, au point d’en devenir comiques. De véritables comédies ont d’ailleurs été réalisées sur le sujet, comme Teen Wolf avec Michael J. Fox.

Où se situe Wolves dans tout ça ? Je dirais simplement que c’est à cause de ce genre de film que l’on ne prend pas les films de loups-garous au sérieux. Wolves a été écrit et réalisé par David Hayter. Il s’agit de son premier film, ce qui peut excuser en partie certaines des erreurs de cette production.

Cayden est un adolescent américain avec une vie de rêve : c’est un joueur de football américain respecté, il a une ravissante petite amie et des parents qui l’aiment. Mais un soir, il se transforme malgré lui en loup-garou. Le lendemain, il retrouve ses parents morts, tués par une bête sauvage.

Il doit donc fuir la justice et il part sur les routes à la recherche de ce qu’il est vraiment. Pendant ses pérégrinations, il rencontre un autre loup-garou qui lui parle de Lupine Ridge, une ville avec d’autres créatures comme eux qui pourront répondre à ses questions. Mais c’est là qu’il se retrouve mêlé à un conflit de pouvoir qui le dépasse.

Le synopsis est simpliste, mais pas forcément mauvais. Il aurait probablement pu donner un film correct dans les mains d’un meilleur réalisateur et avec des acteurs plus charismatiques. Car c’est là l’une de mes critiques principales, les personnages sont lisses et les acteurs sont incapables de leur donner la moindre personnalité.

Je ne sais pas s’ils sont à blâmer, car le méchant est joué par Jason Momoa, qui a marqué beaucoup de gens avec son interprétation de Khal Drogo dans Game of Thrones. Son physique a le mérite de lui donner une certaine présence, mais ce n’est pas suffisant pour rendre le personnage vraiment intéressant.

Le héros est joué par Lucas Till, qui a récemment interprété le personnage de Havok dans les derniers films X-Men. Dans Wolves, il est totalement inexpressif et on peut le constater facilement car la caméra le filme constamment en gros plan, au point que cela finit par devenir dérangeant par moment. Merritt Patterson joue la pseudo-héroïne. Elle est jolie mais n’apporte rien de plus. Le mentor, interprété par Stephen McHattie, a le mérite d’avoir une « gueule » qui le fait sortir du lot.

Comme vous pouvez le constater, la seule chose qui ressort de ces personnages est leur physique. En dehors de ça, il sont vides de toute personnalité.

Le scénario, en plus d’être un amas de clichés, est aussi rempli de trous. En général, on ne fait pas trop attention à ce genre de choses dans ce type de film, mais ici ça en devient presque insultant. Le rythme du film est aussi très rapide, au point que l’on n’a jamais le temps de s’attacher à ce qu’il se passe.

Toutefois, il ne faut pas nier la qualité des maquillages. Ils sont plutôt impressionnants et font hommage aux maquillages des vieux films de loups-garous. Du moins, ils essayent.

Il serait exagéré de dire que Wolves est irregardable. Il passe même plutôt facilement et est assez court, mais on sort de sa séance sans aucune émotion forte. On a l’impression d’avoir vu un épisode moyen d’une série TV dans le genre de Buffy the Vampire Slayer. Il n’y a aucun mal à se vider la tête de temps en temps mais il y a bien assez d’autres films beaucoup plus amusants pour le faire.

A propos Gilles Binot 16 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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