Une année sans Cthulhu: plongée dans les années 80

Scénario : Thierry Smolderen
Dessin : Alexandre Clérisse
Editeur : Dargaud
Sortie : 04 octobre 2019
Genre : Aventure/Fantastique

Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse, après avoir collaboré pour Souvenirs de l’empire de l’Atome et L’Été diabolik, nous reviennent avec un nouveau roman graphique, Une année sans Cthulhu, qui, à l’instar d’un Stranger things en télévision, nous plonge dans le monde des jeux de rôle et des bornes d’arcade dans un petit village autrefois sans histoire au début des années 80.

Auln-sur-d’Arcq, août 1984… Un groupe d’adolescents joue au jeu de rôle « L’Appel de Cthulhu ». Quand un massacre inexplicable perpétré dans une villa provoque le trouble dans la petite ville et ravive des rancœurs que l’on pensait enterrées, tout laisse à penser que cette innocente partie a livré le village aux mains du plus sanglant des dieux sanglants de l’histoire de l’humanité…

De nombreuses influences venues des années 80

Roman graphique aux influences multiples, Une année sans Cthulhu reprend les codes, tant graphiques que scénaristiques des films et romans des années Stephen King. L’auteur maîtrise parfaitement la narration et nous propose un scénario crédible, une plongée dans un jeu de rôle grandeur nature, où se mêlent des éléments de mythologie occulte tirés de l’Antiquité ainsi que la croyance dans les possibilités infinies que laissaient entrevoir une industrie informatique naissante.

Un graphisme rétro

Le dessin ainsi que la gamme des couleurs utilisées par Alexandre Clérisse est une des clés pour s’immerger dans cet univers. Les couleurs aux tons verts et roses, le graphisme emprunté au monde vidéo-ludique et au renouveau du pixel art nous plonge directement 40 ans dans le passé. De nombreuses planches font penser à Tron, Blue Velvet ou Shining.

Une vraie réussite

Une année sans Cthulhu est un album qui se lit avec un énorme plaisir. Premièrement grâce à son graphisme attrayant et inventif qui est un vrai régal pour les yeux. Plus généralement pour un scénario qui surfe sur la vague de la nostalgie des années 80 et devra donc plaire à un très grand nombre de lecteurs, même ceux qui n’ont jamais joué à un jeu de rôle.