Toro Y Moi était ce 2 avril au VK de Bruxelles

Chaz Bundick alias Toro y Moi était ce jeudi au VK. Premier show en Belgique depuis ses débuts en 2010. L’occasion pour nous d’avoir un premier jet de son quatrième album What For? (Sortie prévue le 7 avril 2015.)

C’était l’événement qu’on attendait. Oui, Toro y Moi vient à Bruxelles présenter son nouvel album. Après trois plaques précédentes, le petit prodige qu’on a jamais vraiment réussi à mettre en boîte s’est enfin décidé. C’est à la fois excités et curieux que nous nous enfonçons dans l’obscurité de la salle du VK.

Dès la première chanson, on sent que le bonhomme a fait un bout de chemin. Un des portes-drapeau de l’éphémère Chillwave au début de la décennie se la joue pop-rock psyché dès les premiers accords de gratte. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Fini (ou presque) le truc electro-disco-house-rnb (qui n’était pas pour nous déplaire). Nous nous retrouvons face à une pop à guitares tout à fait fraîche. On pense à Weezer mais se cantonner à cette maigre influence relèverait de l’insulte  tant le garçon reste fidèle à sa réputation.

Les mélodies restent accrocheuses, les harmonies tout aussi intéressantes. C’est pop, rock, mais toujours aussi dévoué au groove. Flanger et chorus sont au rendez vous, le tout agrémenté de lignes de synthé Rodhes.

C’est encore une fois la croisée d’influences tellement diverses qui forme une musique franchement originale. Nous sommes d’ailleurs tout à fait bluffés par l’aisance avec laquelle Chaz a tendance à se renouveler de manière si efficace.

Efficace aussi la prestation du live band (il n’était pas rare de voir Chaz Bundick uniquement accompagné d’un laptop lors de ses lives). Le visuel d’arrière scène aux motifs psychédéliques que les faisceaux de lumières font bouger s’accorde tout a fait au régal proposé.

Le single So many details résonne comme un hit destiné à soulager un public qui avait peut être peur de se cantonner à un set principalement tiré de son nouvel opus. Nous sommes sur notre petit nuage. Nous l’attendions, nous l’avons eu.

A propos François Lambot 7 Articles
Journaliste du Suricate Magazine

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